Le rôle, la présence et la responsabilité de la femme dans le secteur minier en RDC

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Il s’est ouvert ce mercredi 10 fevrier, un atelier à Kinshasa sur le rôle, la présence et la responsabilité de la femme dans le secteur minier en République Democratique du Congo.

Organisé par Southern African Resource, le coup d’envoi de ce séminaire a été donné par le ministre des mines, Willy Kitobo Samsoni. Les participants à cet atelier ont engagé les discussions directes entre les femmes travaillant dans ce domaine pour identifier les difficultés qu’elles rencontrent et formuler des recommandations adéquates pour y remédier.

Trente femmes œuvrant dans l’administration, les services spécialisés du Ministère des Mines, les entreprises minières, notamment TFM, GCM, KCC, MUMI, Glencore, KAMOA, Rwashi Mining, Kibali Gold, MMG, KOKI, ainsi que dans les coopératives minières et des femmes mandataires en mines prennent part à cet atelier.

Selon les témoignages et les observations reçus de SARW, par nos confrères de Actualite.cd, les femmes sont marginalisées dans le secteur minier en RDC. « En dépit de l’augmentation des investissements et de la production, le secteur minier congolais demeure encore un lieu d’inégalités, d’injustices et de pauvreté à l’égard des personnes vulnérables et des femmes. Une telle constatation peut paraître aléatoire si elle n’est pas étayée par des statistiques claires et des enquêtes,» précise cette institution.

Ce séminaire se tient dans le cadre d’une collaboration avec la plateforme des femmes dans les mines (Women in Mining, WiM).  

Dans son adresse, Willy Kitobo soutient que, les hommes et les femmes sont tous impliqués dans l’activité minière de la RDC et il n’y a aucune discrimination du genre à tous les niveaux. « C’est ce qui fait du secteur des mines un secteur clé porteur du développement de la RDC, bénéficiant de l’apport considérable de toutes les parties prenantes conformément à la loi minière, à savoir le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les opérateurs miniers et même les acteurs de la société civile » a-t-il précisé.

Willy Kitobo estime qu’en dépit de la volonté du législateur congolais, consacrant l’égalité du genre et l’accès de tous à l’emploi, « force est de constater que la présence des femmes dans l’administration des mines, les entreprises minières, ainsi que les structures œuvrant dans le secteur minier est relativement faible. » Ainsi, le ministre a invité les participants à une profonde réflexion susceptible d’inverser la tendance qui laisse croire à la marginalisation de la femme dans le secteur minier de la RDC avant de proposer à ce que les efforts soient consentis particulièrement dans les secteurs de l’emploi et de l’éducation pour le renforcement des capacités des femmes dans les domaines des sciences exactes et appliquées.

Le Southern Africa Resource Watch (SARW) a été fondé en 2007 et fonctionnait comme un projet au sein de l’Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA). 

Depuis juin 2018, SARW est passé d’un projet OSISA à une institution de surveillance indépendante. Il reste axé sur la lutte contre les inégalités, l’injustice et la pauvreté en veillant à ce que les industries extractives contribuent à un développement durable des pays d’exploitation, à faire progresser les droits sociaux et économiques des citoyens d’Afrique australe et des communautés locales ainsi qu’à protéger l’environnement. 

La rédaction

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