La paix est l’affaire de tous, d’où la promotion de la participation et du leadership des femmes dans la recherche de la paix est nécessaire.
En marge de la journée internationale de la paix célébrée le 21 Septembre de chaque année, la rédaction de POURELLE.INFO a abordé ce sujet les femmes activistes.
Wilhelmine NTAKEBUKA, point focal de la coalition nationale des femmes leaders pour la mise en œuvre de la stratégie du PDDRSC et modératrice du Collectif des femmes engagées pour la paix et le développement, estime que, c’est la guerre de l’Est qui occasionne ce manque de paix en RDC.

Pour elle, ce sont les minerais stratégiques de la RDC, qui sont l’objet de convoitise et occasionnent cette guerre qui dure depuis 30 ans dans l’Est, impliquant une multitude des parties , tant nationales qu étrangères.
“ Les femmes sont très engagées pour le retour de la paix. Mais, il y a certains points qui bloquent le processus. Il y a notamment les accords non dévoilés signés entre les Etats, les mains noires qui tirent profit de cette guerre et qui soufflent le chaud et le froid au même moment”, a-t-elle souligné.
Wilhermine NTAKEBUKA note que les premières victimes de la guerre de l’Est sont les femmes et les enfants, d’où l’implication des femmes ne se fait pas sentir.

“ La non implication des femmes dans la recherche de la paix s’explique par le fait que les femmes en dépit de leur engagement pour la paix, elles n’accèdent pas facilement aux ressources financières pour la mise en œuvre de leurs planifications pour la recherche de la Paix. Nous n’allons pas baisser les bras. Nous devons nous organiser davantage pour ce travail de recherche de la Paix”, poursuit-elle.
Wilhelmine NTAKEBUKA reste convaincue que les femmes doivent se mobiliser comme un seul homme contre cette guerre de l’Est par des actions urgentes de plaidoyers, au niveau national, régional et international.
“ Nous devons jouer le rôle de médiatrice en orientant notre sensibilisation auprès des autorités congolaises, les communautés et élargir la collaboration aux femmes de la région des grands lacs, de l’Afrique et du monde entier. Et, planifier et réaliser ensemble des activités des réconciliations, la transformation pacifique des conflits, ainsi que la réinsertion socio-économique des victimes des conflits », conclut la coordonnatrice régionale de l’Afrique francophone de l’alliance internationale des femmes et membre du CA de XOESE fonds pour les femmes francophones.
De son côté, Mathy PONGA révèle que le manque d’un dialogue sincère et d’une collaboration bilatérale entre les principaux acteurs des communautés internationales et la RDC bloque le processus de paix. Elle reconnaît tout même que les femmes s’impliquent pour le retour de la paix.

“Aujourd’hui il existe plusieurs plate-formes de femmes qui se sont engagées dans ce processus de paix et sécurité; et voir même à la réforme de ce secteur. Les femmes des différents services de sécurité se sont encore rassemblées très récemment à l’hôtel Sultani (17-18 sept) sous le thème : » Améliorer la participation significative des femmes dans le secteur de la sécurité en RDC « ; je cite l’ANR, la PNC, les FARDC, la DGM, le Groupe Consultatif des Femmes pour la sécurité,le ministère du Genre et la ROLSI – Monusco. Toujours dans le souci de mettre en place les mécanismes pour la consolidation de la paix en RDC. Donc, la femme est très très impliquée”, martèle-t-elle.
L’activiste des droits humains encourage les femmes à se lever et d’occuper la majorité de postes de prise de décisions, afin de changer la donne. Puisqu’elles sont l’incarnation de l’assurance.
MMK