États-Unis d’Amérique : Ouverture du procès des 28 détenues violées par les hommes dans l’État de l’Indiana

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Une affaire sordide aux États-Unis d’Amérique. Un groupe de 28 detenues a porté plainte auprès d’une juridiction américaine après avoir été violées plusieurs heures par des détenus hommes dans une prison du Comité de Clark, au Sud de l’État de l’Indiana. Les faits se sont déroulés la nuit du 24 octobre 2021. Ces femmes accusent collectivement le shérif Jamey Noël et David Lowe un ancien gardien  d’avoir échangé les clés de l’aile féminine de ce centre pénitentiaire avec un détenu masculin en échange d’une somme de 1000 $.

Alors que le procès a débuté il y a quelques jours, le lundi 25 juillet 2022, une autre détenue a rejoint le mouvement et témoigné à son tour à la barre. Selon elle, le drame s’est déroulé sans interruption et aurait perduré toute la nuit, jusqu’au lendemain matin. Et selon ses propos la direction de cette prison n’a rien fait pour les protéger, malgré les nombreuses caméras de surveillance :

‹‹ Pas un seul agent de la prison, en service cette nuit-là, n’est en effet intervenu ››, a-t-elle dit à la barre. 

Lors du procès, l’avocat de plusieurs victimes, William McCall, a déclaré au site américain “Law&Crime” ( loi et crime, ndlr), qu’une des femmes est tombée enceinte après avoir été violée cette fameuse nuit. L’avocat raconte qu’elle a ensuite fait une fausse-couche et plusieurs détenues sont restées “recroquevillées sous les couchettes” ou “cachées dans les salles de bain” la nuit de l’attaque.

Le shérif est notamment poursuivi pour ne pas avoir “correctement doté le personnel de la prison, ne pas avoir formé les gardiens et ne les avoir pas supervisé afin de s’assurer qu’ils maintenaient une sécurité optimale à la prison.

Autre coup dur pour ces femmes le jour de ce viol, “les lumières de l’aile féminine sont restées allumées” sans interruption “pendant 72 h” après les faits. Une mesure accueillie comme véritable punition incompréhensible pour les victimes.

Par ailleurs une source révèle que l’établissement pénitentiaire participait à ce moment-là à une émission de télé-réalité diffusée sur Netflix et intitulée “60 Days In” où des volontaires s’introduisaient dans l’univers carcéral pour vivre la vie d’un détenu pendant quelques jours. L’avocat des victimes espère dès lors que la production ait pu enregistrer des images utiles à l’enquête.  

Un nouveau procès va se tenir dans les prochains jours et au moins huit nouvelles plaignantes viendront s’ajouter.

Précieuse Boyo

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