Refus d’effectuer une césarienne au Sénégal: Une femme enceinte perd la vie et le drame suscite colère

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Une femme enceinte est morte le 7 Avril 2022, dans un hôpital public de Louga, une ville située dans le Nord du Sénégal. Astou Sokhna, c’est son nom, âgée d’une trentaine d’années, enceinte de neuf mois et femme mariée, a perdu la vie après avoir demandé en vain une césarienne dans cet hôpital public.

L’affaire a provoqué une vive émotion et de la colère dans le pays où la population dénonce le manque de moyens dans le secteur de la santé.

C’est en date du 5 avril dernier que la défunte s’était rendue dans cet hôpital pour donner naissance. Malheureusement les choses ne se sont pas déroulées comme voulues. Selon plusieurs témoignages et des articles de presse, avant de perdre la vie la jeune femme avait demandé à ce qu’on lui fasse une césarienne mais sans succès ! Le chef de l’équipe médicale de ce jour  a été catégorique en se prononçant contre l’opération et aurait mis en garde la victime, lui faisant savoir qu’il l’expulserait en cas d’insistance. La jeune femme a attendu pendant une vingtaine d’heures une intervention qui n’est jamais venue, avant d’expirer en prononçant des mots largement relayés sur les réseaux sociaux : “Opérez-moi car je ne sais pas si je serai encore là demain.” Son bébé n’a pas été sauvé également.

Pour clarifier les zones d’ombres de cette affaire, Amadou Guèye Diouf, directeur de l’hôpital s’est prononcé dans la soirée du 11 Avril 2022 et a ouvert une enquête. Le ministère sénégalais de la santé en a fait de même en envoyant notamment des missions dans l’hôpital de Louga afin d’avoir connaissance sur les causes du décès de la femme enceinte.

Le Président de la République du Sénégal Macky Sall n’est pas restée silencieux dans cette affaire. Ayant appris cet événement, avec la plus grande tristesse, il a publié aussitôt après le drame un message de “condoléances émues à la famille” de la victime, sur le réseau social Snapchat, très populaire chez les femmes sénégalaises.

Notez que dans ce même établissement la défunte a perdu un bébé prématuré dans le passé.

Précieuse Boyo

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