Les associations de défense des droits femmes en RDC condamnent et disent non aux violences faites aux femmes avant, pendant et après les élections de décembre 2023

img-20231224-wa00133922030460771555627

Partager:

Les associations des défenses des droits de femmes de la République Démocratique du Congo ont fait une déclaration commune à Kinshasa. Ces structures ont dénoncé et condamné les agressions physiques subies par des femmes pendant et après les élections du 20 au 21 décembre 2023 en RDC.

Leur déclaration a été faite ce samedi 23 décembre 2023 au siège de l’asbl Afia mama situé dans la commune de Lingwala. Ces femmes issues de plusieurs professions (l’activisme pour les droits de la femme, la presse, les avocates, les syndicalistes, les enseignantes, les infirmières, les étudiantes, les commerçantes et autres ), ont exprimé tout haut devant la presse congolaise, comme un seul corps, leur indignation face aux traitements inhumains dont ont fait l’objet quelques congolaises avant, pendant et après les élections du 20 au 21 septembre 2023 dans différents sites de vote dans le pays :

« Nous avons été indignées du traitement inhumain qui a été infligé à plusieurs femmes un peu partout dans le pays avant, pendant et après les élections en RDC. Nous disons comme un seul homme que le corps de la femme n’est pas un champ de bataille politique, idéologique ou encore économique pour subir les injustices sociales,  être à chaque fois molesté, discrédité. Nous demandons à ce que ce traitement qui est réservé à la femme puisse stopper sur toute l’étendue de la RDC et nous disons que justice doit être faite », a dit Anny Modi, coordonnatrice de l’asbl Afia Mama.

Sur la même ligne d’idéologie, Isabelle MONGA,présidente nationale du réseau national des associations des femmes rurales, RENAFER en sigle, a rappelé aux acteurs qui commettent et qui encouragent les actes de Violences Basées sur le Genre, VBG, que c’est sur leurs propres mères, filles qu’ils commettent cela :

« N’oubliez pas que nous sommes vos mères, vos filles, vos femmes et à ce titre nous méritons le digne respect et au plus vite je dis non à toutes ces violences qui sont faites à la femme », a-t-elle dit.

Par ailleurs Dorcas PALUELU, qui a porté la voix de la jeunesse féminine en cette journée a exigé pour sa part que justice soit faite parce que selon elle, les violences dont sont victimes les femmes ne  peuvent se justifier en aucun cas :

« Nous exigeons que le parquet puisse se saisir avec empressement de tous les cas qui sont liés aux VBG, poursuivre avec force les auteurs des actions ignobles jusqu’à leur faire payer leurs actions, nous demandons à la première dame par sa fondation qui s’occupe aussi des VBG de s’impliquer activement des droits des femmes de façon à mettre fin à ces violences et nous demandons à tous les membres de la communauté congolaise et de toutes les tendance confondues de combattre activement les actes de discrimination à l’égard de la femme », a-t-elle dit. 

Rappelons que cette levée de bouclier est motivée par les récents actes de violences physiques dont ont été victimes la Cheffe d’Antenne de la CENI à LUILU, dans la Province de LOMAMI et une femme candidate dans la Province du Kasaï précisément à Tshikapa ville.

Aggée CHUGA

Mots clés :

Partager:

Articles similaires

Laisser un commentaire

Solverwp- WordPress Theme and Plugin