Le Service Spécialisé du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse, la lutte contre les violences faites à la femme et la traite des personnes, qu’en est-il exactement ?

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Vous avez certainement entendu parler du Service Spécialisé du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse, la lutte contre les violences faites à la femme et la traite des personnes.

Mais à quoi sert ce service? Car par sa dénomination, il ressort les attributions de certains ministères du Gouvernement Sama LUKONDE 2.

Pour comprendre ce service spécialisé du Chef de l’Etat, ses missions et ses objectifs, le premier média des femmes POURELLE.INFO a échangé avec la coordinatrice de cette structure rattachée à la présidence de la république, Chantal YELU MULOP.

Répondant à nos questions, elle nous a fait savoir que le service qu’elle dirige travaille en collaboration avec plusieurs ministères de la république sans qu’il y ait chevauchement entre eux.

POURELLE.INFO: Que comprendre du service spécialisé du Chef de l’Etat que vous coordonnez ?

CHANTAL YELU MULOP:

Le service spécialisé du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et la traite des personnes, est directement attaché au cabinet de son excellence Monsieur le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Nous travaillons stratégiquement dans sa vision, en lui apportant un rapport sur nos secteurs d’actions afin qu’il puisse agir ou interagir avec le gouvernement.

POURELLE.INFO: Quels sont les objectifs et les missions assignés à ce service ?

CHANTAL YELU MULOP: Les objectifs de ce service sont vraiment clairs. Ils sont notamment, de trouver des défis auxquels les jeunes et les femmes font face, de collaborer avec différents ministères, entre autres celui de la jeunesse, du Genre,de l’agriculture, du budget,des finances et des droits humains, pour s’assurer que tous les programmes sont bien mis en place conformément à la vision du président de la république et trouver des stratégies pour protéger la population. En prenant en charge la jeunesse et les questions de violences faites à la femme , on s’occupe à peu près de 75% de la population dans différents domaines, donc, il faut mettre en place des bonnes stratégies pour pouvoir faire la promotion de ces jeunes et protéger la population de manière générale.

P.I: Il n’y a-t-il pas chevauchement entre le service spécialisé du chef de l’Etat et les Ministeres du Genre, celui de la jeunesse et  de la justice?

C.Y.M: Il y’a absolument pas chevauchement dans nos attributions mais l’on se complète.

Avec le ministère de la jeunesse on collabore sur la politique de la jeunesse, avec le ministère du Genre c’est plus pour promouvoir la stratégie nationale sur la violence basée sur le genre révisée en 2020 et celui de la justice, c’est lorsqu’on veut faire la promotion des lois. Nous travaillons avec tous les ministères qui sont reliés à notre champ d’actions. C’est donc une coordination qui est extrêmement transversale et interministérielle.

P.I: Quel est le plan d’action de ce service?

C.Y.M: Le service spécialisé travaille sur trois axes que sont la promotion de la jeunesse, la lutte contre les violences faites à la femme c’est-à-dire le suivie de toutes les stratégies mises en place à cet effet, et la traite des personnes. Ce dernier axe se focalise sur la vulgarisation de la loi mise en place contre la traite des personnes.

P.I: Votre service a-t-il un budget pour ses activités, si oui il est défini par qui? 

C.Y.M: Comme tous les services de la présidence et du gouvernement, nous avons un budget qu’on envoie au ministère du budget, ensuite ce dernier nous alloue le montant que l’on a besoin pour nos différentes activités. Notre budget est défini par la présidence.

P.I: Quelles sont les réalisations de votre service?

C.Y.M: Les réalisations sont nombreuses mais je vais en citer quelques-unes. Commençant par la jeunesse, nous avons mis en place le Think tank Minzoto qui va permettre aux jeunes de se connecter entre eux, de travailler sur leurs problèmes et de trouver des solutions par les jeunes. Ce think tank aura un site web, un call center et un podcast qui va permettre à ces jeunes de mieux communiquer.

Sur terrain, nous travaillons aussi sur différents problèmes de la jeunesse en faisant la table ronde socio-économique sur la jeunesse. Nous travaillons également sur les cas des délinquants urbains(dit Kuluna), des enfants de la rue, des enfants vivants dans les camps militaires. Nous travaillons également sur, la promotion des jeunes entrepreneurs, et on a même au sein de la présidence le club des jeunes millionnaires. La situation des jeunes dans le sport, le nzango qui va être élevé au niveau des jeux de la francophonie, nous y travaillons aussi.

Au niveau de la lutte contre les violences faites à la femme, nous avons des programmes très spécifiques. Nous travaillons sur: les lois sur les violences basées sur le genre; le communiqué conjoint entre la RDC et les Nations Unies pour en finir avec les violences sexuelles en zone de conflits; la masculinité positive, vous le savez le président de la république, notre chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi a été nommé par ses paires Champion de la masculinité positive pour les 54 pays africains de l’Union Africaine; le carton rouge pour mettre fin aux violences sexuelles dans le monde sportif; les femmes sous le drapeau parce qu’on s’est rendus compte qu’il y’a moins des femmes généraux dans l’armée; la promotion de la femme et de la jeunesse, mais beaucoup plus sur l’autonomisation de la femme cad le pouvoir que la femme peut avoir dans la société dans tous les secteurs de la vie. C’est grâce à cette promotion que nous avons pu atteindre 30% de représentativité de la

Femme comme le veut notre constitution.

Concernant la traite des personnes, nous vulgarisons la loi en définissant au départ cette traite qui n’est rien d’autres que l’esclavagisme moderne, par exemples: le proxénétisme, la traversée de l’océan dans des conditions inhumaines pour se rendre en Occident…

P.I: Est ce que ce service spécialisé a des points focaux dans les  provinces?

C.Y.M: Nous n’avons pas des points focaux vue que nous ne sommes qu’un service spécialisé et non un gouvernement mais, nous travaillons avec des divisions provinciales qui sont rattachées à nos attributions notamment le ministre provincial de la jeunesse et celui du genre.

P.I: Quelles sont les difficultés rencontrées?

C.Y.M: Les difficultés sont là comme pour tout service, nous pouvons les surmonter. Mais la plus grande pour nous c’est le budget. Nous aimerions avoir un budget un peu plus élargi car le travail est énorme. Les jeunes on sait comment les approcher, la violence faites à la femme on sait ce qui se passe avec différentes lois mises en place, la traite de la personne on sait comment avoir les statistiques mais, sans un budget adéquat, il est difficile de réaliser ou d’atteindre nos objectifs.

POURELLE .INFO: Est ce que les jeunes de la RDC connaissent l’existence de cette structure?

Chantal YELU MULOP: La majorité oui. Une fois que le chef de l’Etat est devenu président de la RDC, il a fait une première nomination d’une conseillère spéciale en charge de la jeunesse et la lutte contre les violences faites à la femme, et à l’époque il y avait une coordinatrice madame Cécile Meta qui s’occupait de la traite des personnes. Et, il y a 3 mois que ces services ont été conciliés et devenus une coordination à ma charge. Les médias en ont parlé et le public en a été informé, tenant compte de la puissance des médias de nos jours.

Nous travaillons très proche avec la jeunesse, d’où la matérialisation de leur idée du Think tank minzoto après pratiquement 4 ans de travail. Les jeunes membres du Conseil National de la jeunesse, des confessions religieuses càd catholique, protestante, musulmane et autres, de la société civile et des partis politiques viennent vers nous, discutions et mettions beaucoup de choses en place ensemble. Ce bureau est très ouvert aux jeunes et même 80% de ceux qui y travaillent sont des jeunes.

« Le Service Spécialisé du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse, la lutte contre les violences faites à la femme et la traite des personnes, s’occupe à peu près de 75% de la population congolaise vivant en RDC et à l’étranger. Nous sommes le pont entre les jeunes, les femmes (et autres personnes parlant de la traite) et le président de la République, car le chef de l’Etat Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO veut avoir ce contact direct avec la population et veut résoudre les problèmes de cette souche de la population, faire la promotion de la jeunesse, aller vers l’autonomisation de la femme et en finir avec les violences faites à la femme et l’esclavagisme modernes notamment le proxénétisme , les ventes d’organes et d’enfants » a résumé Chantal YELU MULOP.

A la jeunesse, elle s’est adressée en ces termes « Vous savez très bien que vous êtes les œufs (maki) du président de la République, il tient à vous et vous protège. Tous ses voyages et rencontres ne visent qu’à rendre le Congo meilleur et pour y arriver il faut travailler sur la jeunesse. Ce sont vous les jeunes qui allaient améliorer le futur alors comptez sur le président de la République » conclut Chantal YELU MULOP.

Esther Mpezo Omba

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