“Entre nous on s’élève”. Ce slogan des femmes du “Plaidoyer et Lobbying de haut niveau pour la parité en RDC” continue à servir de fil conducteur aux membres de cette structure de femmes . C’est dans cette optique que la branche de jeunes de ce mouvement, coordonnée par l’activiste Dorcas BWALELO, a invité le samedi 27 Avril 2024, près de 200 femmes congolaises au mythique Palais de la Nation ( bureau du président Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO ) à Kinshasa, au sein de l’amphithéâtre de ce lieu, pour débattre sur «l’état des lieux de la situation de la jeune femme congolaise et celle de la diaspora».
Modérée par la journaliste Ruth NGWANZA, cette rencontre, qui avait comme marraine Chantal YELU MULOP, coordinatrice du service spécialisé du Chef de l’État, sur la jeunesse, lutte contre les violences faites aux femmes, et contre la traite d’êtres humains ( présente dans la salle ) a connu la présence de près de 200 femmes et filles congolaises issues de différents domaines de la vie, aussi bien celles vivant en RDC que celles de la diaspora congolaise : avocates, étudiantes, femmes politiques avérées et celles nouvellement dans le domaine, candidates pas proclamées élues aux dernières élections législatives de décembre 2023, coiffeuses, artistes etc. toutes y étaient.
Dans son discours, Dorcas BWALELO, jeune femme à plusieurs casquettes, présidente du caucus des jeunes de AWLN RDC et surtout membre du “Plaidoyer et Lobbying de Haut Niveau pour la Parité en RDC”, coordinatrice de la branche jeunesse de ce mouvement, a exprimé sa joie de se tenir devant cette assistance à 90% féminin à l’occasion de cette journée de réflexion sur la situation de la jeune fille congolaise.
Elle a rappelé que la question de la parité est un combat mondial qui existe depuis des siècles et qui mobilise aussi bien les hommes que les femmes de la planète entière. Elle a présenté la situation actuelle de la jeune fille en RDC, qui selon Dorcas BWALELO, est confrontée au chômage, à la discrimination, aux brimades et aux violences.
Dorcas BWALELO a cependant salué le courage des jeunes filles congolaises, leur résilience et leur envie d’aller de l’avant en dépit de ces difficultés.
Deux panels, animés exclusivement par des femmes, ont eu lieu avec différents sujets ayant trait aux femmes tels que la politique, l’entrepreneuriat, la participation des jeunes femmes à la table des prises des décisions et avec des panélistes de différents secteurs d’activités.
La jeune femme congolaise Déborah NYAMUGABO, politique en devenir et candidate non proclamée élue a notamment fait partie du premier panel en compagnie de Rosiane KABANGU, jeune activiste qui a parlé elle de la participation des jeunes femmes à la table des prises des décisions.
Chantal YELU MULOP, marraine de cette activité a de temps en temps placé un commentaire aux propos des panélistes. Elle a souligné l’importance de la mise en place de cette branche “jeunesse”. Pour elle, il faut préparer la relève et faire en sorte que d’autres jeunes femmes poursuivent le combat des aînées pour les droits des femmes et la parité. Elle a martelé sur la “sororité féminine”, autrement dit la solidarité des femmes. Elle a fait savoir que cette rencontre des jeunes aura lieu une fois par trimestre. Chantal YELU MULOP a boosté les jeunes femmes congolaises à se battre pour devenir demain des grands leaders et atteindre les objectifs du combat des femmes congolaises qui a débuté il y a de cela plusieurs décennies déjà.
Plusieurs recommandations ont été faites à la fin de l’activité parmi lesquelles : le réseautage ; la présence et la disponibilité des mentors, ne pas avoir peur ; créer des concertations avec des détenteurs du pouvoir coutumier ; mettre un mécanisme de contrôle de la parité dans chaque structure privée ou publique, car les hommes n’ont pas de volonté ; être capable de savoir ce que l’on peut donner aux autres et aussi reconnaître les compétences des autres ; tenir compte aussi des filles et femmes rurales ; tenir compte de l’inclusivité de toutes les couches de la société civile notamment les personnes vivant avec handicap ; Aimer le pays, faire preuve réellement du patriotisme pour éviter de détourner.
L’ensemble de toutes ces recommandations venues de plusieurs femmes congolaises à travers le monde sera couché sur un document et remis à Chantal YELU MULOP qui remettra le document au Chef de l’État Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO. Rendez-vous dans 3 mois pour une autre rencontre des jeunes femmes congolaises.
Dave NGONDE