Elle est la secrétaire générale de l’UCP, l’Union des Congolais pour le Progrès, un parti politique de la RDC ayant comme actuel président le député Eugène Serufuli Ngayabaseka.
Claudine Masangu Mwadi, femme ayant gravi plusieurs échelons du parti, a bien voulu nous recevoir au siège de l’UCP, situé dans la commune de Kintambo, pour parler de la place de la femme congolaise au sein des partis politiques.
Évoquant le dit sujet, Claudine Masangu fait savoir que pour elle, il est normal et possible aujourd’hui que la femme en RDC fasse de la politique, ceci du point de vue « intellectuel et politique« , et cela n’est pas compliqué.
« Si on a permis aux femmes d’étudier c’est parce que l’on sait qu’elles ont des capacités et peuvent occuper tous les postes possibles » dit-elle. Mais les grands problèmes qui font obstacles pour les femmes en RDC, sont les pesanteurs sociales, culturelles ou autres stéréotypes. Il y a encore des sociétés où on limite les femmes au bas niveau des études et des ambitions.
Claudine Masangu qui dit ne pas être féministe, insiste sur le travail et la lutte pour que les femmes atteignent des grands postes au sein des partis politiques. Elle évoque son cas personnel, et fait savoir qu’elle est l’exemple palpable de ses propos, surtout parce qu’elle est membre d’un parti politique qui accorde une place de choix à la femme.

‹‹ Je défends la cause de la femme quand je trouve qu’effectivement elle en vaut la peine, mais je ne suis pas pour la parité sans mérite. Je suis pour la parité avec méritocratie. La femme doit travailler, la femme doit être compétitive, elle ne doit pas se dire qu’elle doit passer parce qu’elle est femme mais plutôt parce qu’elle travaille, parce qu’elle le mérite ››, martèle-t-elle.
Pour confirmer ses propos Claudine Masangu affirme qu’elle n’aurait pas été fière si on l’avait nommée secrétaire générale de l’UCP simplement parce qu’elle est femme. Elle raconte être à ce poste parce que son président et les membres fondateurs du parti sont conscients de ses capacités et du travail qu’elle abat au sein de cette formation politique. ‹‹ Ma position à l’UCP n’est pas un privilège mais le résultat d’une longue lutte ››, précise-t-elle.
Par ailleurs, Claudine Masangu salue la volonté du chef de l’État Félix Tshisekedi de promouvoir la femme congolaise au sein des institutions et cela s’est vue par le nombre des femmes nommées ministres au sein de l’exécutif national. Elle encourage et félicite le Président de la République quant à ce.
Claudine Masangu interpelle les femmes ministres afin de faire montre de leurs capacités et prouver que « la femme peut ». Aux femmes et jeunes filles qui rêvent de faire de la politique un jour, Claudine Masangu les encourage.

‹‹ De la même manière qu’on a donné la possibilité à tout le monde d’étudier, de la même manière on donne l’accès à tout le monde du point de vue professionnel. Elle encourage les jeunes filles à bien étudier avant de venir en politique. Il y a de la place pour tout le monde sous le drapeau ››, a-t-elle dit.
L’entretien s’est achevé par une question d’actualité, Claudine Masangu a éclairée la lanterne du public sur les rumeurs qui font état d’une convocation du députéRobert Seninga, président de l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu, et cadre de l’UCP, sous prétexte qu’il gérerait une milice dans la province :
‹‹ L’honorable Seninga n’a jamais eu des liens avec un groupe armé, il n’a jamais entretenu un groupe armé, il n’a jamais été convoqué, il est en train de faire son travail et cette semaine il a été reçu par le nouveau gouverneur de la province pour traiter des sujets ayant trait aux députés provinciaux ; il y a des gens qui ont même demandé à ce qu’il démente cette information, mais nous disons qu’il n’y a rien à dementir car c’est un fake news et moi étant que secrétaire générale du parti, souffrez que j’en parle ››, a-t-elle dit.
Dave Ngonde