Kinshasa : 7 Jeunes filles sur 10 ont une vie sexuelle active

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Le niveau d’activité sexuelle des jeunes  filles Kinoises laisse à désirer. Actuellement, ce sont celles dont l’âge varie entre 13 à 18 ans qui ont une vie sexuelle très active.

La plupart des jeunes filles abordées par la Rédaction de POURELLE.INFO ont affirmé avoir un petit-ami avec qui elle partage une vie sexuelle précoce. Une situation dûe au manque d’encadrement des parents qui n’abordent pas la question de la sexualité avec leurs enfants.  Beaucoup d’entre elles ont précisé avoir entendu parler de rapport sexuelle auprès des amis dans la rue ou à l’école. Ce qui les a poussé à s’engager dans cette voie.

Les jeunes filles qui ont dit clairement qu’elles ont une vie sexuelle comme les adultes ont évité de se faire photographier. Laeticia, Tania, Nadège et Suzy que nous avons interrogés disent avoir une vie sexuelle depuis l’âge de 12 ans. Chacune d’elles a un élément déclencheur. « J’ai réglé très tôt et une amie m’a dit que pour éviter d’avoir des règles douloureuses je devrait avoir des rapports sexuelle et c’est ce que je fais. Et depuis, j’en fait presque 3 à 5 fois par semaine », à dit Tania. 

Pour Suzy, orpheline de père et de mère, elle dit avoir été commencé le rapport sexuelle pour avoir son propre argent de poche. Élevé par sa tante qui l’a maltraitée, elle a décidé de se prendre en charge en échange de son sexe. 

Toutes accusent les parents congolais qui évitent d’aborder cette question avec leurs enfants, ne sachant pas qu’ils exposent leurs filles à la merci de toutes les informations et pratique et surtout au bon plaisir des hommes manipulateurs.

Certaines qui pointent du doigts les parents ont dévoilés leurs visages sans complaisance. « Les parents africains sont trop cachotiers, ils se soucient même pas de parler de la sexualité à leurs filles. A l’âge de 13 ans, le corps de la fille se  développe déjà avec ses premiers règles et la maman doit être claire avec son enfant en lui expliquant le danger qu’elle court en ayant des rapportes sexuelles précoces, lui dire que son corps a de la valeur donc il faut le protéger », estime Josiane Mbula. 

Elle renchérit en disant que la parole de Dieu aussi est très importante dans la vie des jeunes filles, elle permet à ces dernières de vivre dans la crainte de Dieu en gardant leurs corps pures. « Je demande à mes sœurs d’éviter de donner leurs corps pour de l’argent, plutôt qu’elles cherchent à gagner la vie en travaillant » conseille-t-elle.

Même point de vue partagée par Delicia Lumbu, jeune femme entrepreneure. Elle aussi exhorte les jeunes filles à être patiente. « Avoir une vie sexuelle précoce est très très dangereuse pour la santé de la jeune fille. C’est ma mère qui m’a appris a chercher l’argent dès le bas âge pour gagner ma vie. Aujourd’hui je ne peut pas courir dernière un jeune garçon lui donner mon sexe pour avoir un 10$ parce que la vie est difficile, mais je me bat pour survivre sans avoir une vie sexuelle précoce », conclut-elle. 

Jeanette Ndjendje sexologue avec plus de 20 ans d’expérience déplore aussi cette situation qui occasionne les grossesses précoces. Elle indique qu’il faut nécessairement mettre l’accent sur la sensibilisation, parler ouvertement de la sexualité aux jeunes filles. 

« Je pense que nous devons dire tout sur la sexualité aux garçons et aux filles surtout aux filles parce qu’elles sont trop sentimentales. Mettre des points d’informations sur la sexualité dans les marchés où la femme passe presque toute la journée comme ça elle aura la bonne information. Sur place, les jeunes filles peuvent faire le test rapide du VIH SIDA, et poser toutes les questions sur la sexualité, cela va diminuer sensiblement le taux de la sexuelle précoce », a-t-elle précisé. 

Le docteur Jeannette Ndjendje confirme qu’en RDC la plupart des jeunes filles ont leur premier rapport sexuelle à 13 ans. « commencé une vie sexuelle à cet âge là, rend vulnérable parce que dans cette sexualité multi-partenaires et monnaie d’échanges elle perd son adolescence »

Elle indique que la cause serait le mélange des cultures à kinshasa où on a toutes les tribus et cela influence sur le comportement des jeunes filles qui reçoivent des informations de tout genre. Elle adopte la stratégie mise en place par le Programme nationale sur la santé sexuelle, PNSR afin de sensibiliser la jeune fille sur l’abstinence pour celles qui gardent encore leur virginité. Même pour celles qui ont déjà une vie sexuelle précoce, elles sont appelées à prendre une décision et faire reposer leurs sexes. 

Cependant, le docteur Jeanette Ndjendje dénonce le manque des moyens pour bien travailler sur terrain. « Ce travail de sensibilisation demande de l’argent que le Gouvernement ne met pas à la disposition de différentes structures. On reçoit un peu de soutien des partenaires raison pour laquelle on est pas très présent sur terrain » a-t-elle ajouté. 

Ces jeunes filles ignorent les conséquences néfastes d’une vie sexuelle précoce, d’où la nécessité d’aborder cette question sans complaisance dans les écoles, les églises et autres endroits publics, afin de les aider à comprendre pour se protéger.

Maguy Mbuku Muzembe 

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