À l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA célébrée le 1er décembre de chaque année, les reporters du premier média des femmes en RDC a échangé avec le Directeur du Département de Suivi et Évaluation au sein du secrétariat national du Programme National Multi Sectoriel de Lutte contre le Sida, (PNMLS) Felly Lonzolo Imbanga. Avec lui il était question de savoir comment se préserver du SIDA, comment se fait le dépistage de personnes atteintes dans leur structure, plus particulièrement chez les femmes, mais aussi quelles sont les statistiques de sero-prévalence en terme de sexe. Et par rapport aux hommes, comment les femmes réagissent-elles quand elles sont testées positives.
Felly Lonzolo Imbanga, a fait savoir que les congolais ne doivent pas ignorer l’existence du VIH et qu’il faut se protéger de cette maladie à travers les mesures de prévention connues de tous ou presque telles que l’utilisation des préservatifs :
‹‹ Le dépistage volontaire du VIH fait partie actuellement des activités phares dans la riposte du VIH. Avant qu’une personne ne se protège de cette maladie, elle doit savoir au préalable si elle l’a ou pas et c’est à travers le test qu’on obtient le résultat, par ricochet on adopte un comportement à moindre risque ››, a-t-il dit.
Et concernant la manière dont se fait le dépistages de personnes atteintes du SIDA, celui-ci renseigne qu’il existe 2 stratégies :
‹‹ La stratégie fixe, c’est-à-dire le CDV intégré dans les différentes formations sanitaires et le CDV mobile où le service va vers les personnes pour se faire dépister et c’est sur base de cela que nous avons ce qu’on appelle le Counceling du VIH subdivisé en 2 grandes étapes : Le counceling prétest et le Counceling post-test. Le Pré-test consiste à préparer la personne, lui donner des informations en rapport avec le VIH, lui donner des informations sur les différents résultats qui vont survenir du test afin qu’il accepte le résultat. Qu’il soit positif, négatif ou indéterminé. S’il est positif, on entre dans les différentes prises en charge dont celle médicale. En ce moment là, le malade ne peut qu’ adhérer et suivre le traitement ››, a-t-il expliqué.
Quelles sont les statiques de seroprévalence en terme de sexe lui a-t-on également demandé :
‹‹ Les statiques de prévalence ou de seroprévalence en terme de sexe montre que les femmes souffrant de cette infection sont majoritaires. Cette infection a tendance à se féminiser. On peut ajouter que par rapport aux tranches d’âges, ce sont les jeunes et les adolescents qui sont les plus touchées. Également les professionnels de sexe ( prostituées) et les femmes transgenres ››, a-t-il renseigné.
Comment réagit une femme mariée testée positive par rapport à l’homme ?
‹‹ La femme mariée testée positive après avoir découvert le résultat est coachée mentalement par les professionnels de santé, ensuite elle va partager cette confidentialité avec son mari bien que ce n’est toujours pas facile. Contrairement à la femme, celui-ci se fait tout d’abord depister difficilement. Une fois testé positif, il devient reticent à l’égard de sa femme ››, a dit Dr Felly Lonzolo.
Est-il possible pour un couple où l’un des partenaires est atteint du SIDA de se marier et avoir des enfants ?
‹‹ Vivre avec le VIH n’est pas synonyme de ne pas se marier et de ne pas avoir d’enfants. On peut se marier, voire avoir des enfants tout en ayant le VIH. Dans le cas d’un couple où l’un est atteint du VIH et l’autre ne l’est pas, on exhorte au partenaire malade d’adhérer au traitement. Aujourd’hui la science est évoluée, Il y a ce qu’on appelle la prophylaxie préexpositionnelle qui est une prévention qu’on recommande aux conjoints non infectés pour leur permettre d’avoir des rapports sexuels non protégés. Cependant, celui qui est infecté doit suivre à la lettre le traitement. Au bout de six mois, si celui-ci respecte ledit traitement, il aura la charge virale supprimée et ne pourra plus contaminé d’autres personnes ››, a conclu le médecin.
Celui-ci conseille donc aux femmes et hommes de tout d’abord adhèrer aux mesures de prévention, de se faire dépister et suivre des traitements pour lutter contre ce fléau. Par ailleurs notez que selon les experts de la santé avec qui travaille le PNMLS, à l’horizon 2030, la RDC ainsi que d’autres pays de la planète pourront mettre fin au SIDA comme problème de santé publique.
Précieuse Boyo