Plusieurs activités ont eu lieu à Kinshasa le 31 juillet 2024 dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme africaine. Parmi ces activités, une rencontre de femmes au sein du programme national de nutrition ( PRONANUT ).
Invitée, Patricia MAISHA ISHINGWA, cheffe d’un parti politique et entrepreneure, a exposé dans le panel “femme et politique” où elle a parlé de la participation politique des femmes dans les postes de prises des décisions et du combat de la femme congolaise dans ce domaine.
Elle a souligné que plusieurs défis sont à relever pour l’émergence du leadership féminin au sein des partis politiques qui s’accompagnent de la libération des femmes vis-à-vis des pesanteurs socio-culturelles à la base des stéréotypes faisant de la femme un être inférieur et incapable, en dépit des textes légaux qui promeuvent la gent féminine.
Patricia MAISHA ISHINGWA, membre d’un regroupement politique géré par une femme, a fait un flash-back sur ce qui s’est déroulé en décembre 2023 avec les élections. Elle a parlé des injustices et difficultés rencontrées par les femmes candidates à ces scrutins, comme elle-même. Elle a dit cependant croire en une RDC où les deux sexes vivront dans le respect et l’égalité. Elle a martelé que la constitution consacre à la gent féminine le droit de faire de la politique, le droit de gérer les institutions. Elle a exposé les qualités de la femme, mais aussi informé que la femme est la première victime de la mauvaise gouvernance. Elle a souligné que les femmes sont majoritaires en RDC mais ne doivent pas demeurer une majorité inutile.
Comment participer à la vie politique quand on est femme ? À ce sujet, Patricia MAISHA a informé à l’assistance que, la participation de la femme en politique commence d’abord par l’engagement personnel, l’éducation sous toutes ses formes, la création ou l’adhésion à une structure politique car aujourd’hui en RDC, c’est le chemin obligé, a-t-elle dit.
‹‹ Cela doit aussi passer par un cadre légal, des réformes contraignantes et des lois sensibles du Genre. Il faut aussi une forte sensibilisation des hommes et des femmes à l’acceptation du leadership féminin ››, a-t-elle ajouté.
Patricia MAISHA ISHINGWA a fait bouger la salle lorsqu’elle a affirmé que les hommes congolais doivent prendre leur mal en patience pendant les 64 prochaines années avant de reprendre la gestion de la primature, car depuis 1960 ce sont les hommes qui occupent ce poste et donc au nom de la justice et l’égalité, il faut que selon elle, les femmes conservent ce poste au nom de la justice :
‹‹ C’est aussi ça la parité. Judith SUMINWA TULUKA est notre LUMUMBA, donc attendez nous 64 ans plus tard pour faire l’évaluation ››, a-t-elle dit sous les acclamations de la foule.
Patricia MAISHA ISHINGWA a conclu son exposé bouillant par les statistiques concernant le taux des candidatures féminines qui ont augmenté légèrement, de même que les femmes élues et Cheffes des partis politiques. Mais pour elle, le combat doit se poursuivre jusqu’à atteindre la parité.
Dave NGONDE