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la rédaction du premier média des femmes en République Démocratique du Congo a échangé avec l’athlète congolaise Rosita MULAMBAVU, vainqueure de la médaille de bronze au lancer du javelot lors de la neuvième édition des Jeux de la Francophonie organisée à Kinshasa, sur le bilan de la prestation des athlètes congolaises durant cette compétition de l’espace francophone.
Durant cette interview dans les locaux de Pourelle.info, situé dans la commune de lingwala à Kinshasa, la médaillée de bronze Rosita MULAMBAVU a dressé son bilan sur la prestation des athlètes congolaises et congolais. Elle a salué le soutien que le gouvernement congolais, le staff technique et tous les congolais ont apporté aux athlètes de la RDC, malgré leur moyenne performance dans cette 9e édition des Jeux de la Francophonie.
Cette dernière a fait savoir que le gouvernement congolais n’a pas mis à leur disposition les moyens nécessaires durant les préparatifs de cette compétition, c’est pourquoi ces dernières n’ont pas pu remporter plusieurs médailles. Elles ont été contraintes parfois de travailler avec les ‹‹ faibles moyens ›› leur fournis par les coach et membres staff, et cela n’était pas suffisants pour leur assurer une bonne préparation afin de récolter de bon résultats à ces jeux de la Francophonie. Pour Rosita MULAMBAVU, le gouvernement de la RDC s’est plus penché sur la construction des infrastructures, chose qui n’est pas mauvais mais sans prendre en compte les vrais besoins des ses athlètes :
‹‹ Le mental des athlètes se prépare. Si seulement, le gouvernement avait mis à notre disposition les moyens nécessaires, trois ou quatre mois avant, on allait réaliser de belles performances qui nous auraient permis de récolter plus des médailles durant ces jeux de la francophonie, parce que la volonté d’honorer la RDC était en nous. Le gouvernement s’est plus donné la peine de construire des infrastructures, ce qui n’est pas mauvais, mais pour arriver à la performance professionnelle de l’athlétisme il y a des dépenses qui doivent être engagées au préalable pour les athlètes qui sont les vraies concernés. Nous n’avons pas bénéficié d’un soutien véritablement considérable pour être motivé dans cette compétition, mais néanmoins nous avons fait l’essentiel et nous sommes fiers de ce que nous avons remporté. Mais si le gouvernement ne subvient pas aux besoins des athlètes comme il se doit, je crains pour l’avenir de l’athlétisme en RDC ››, a-t-elle regretté.
Ainsi Rosita MULAMBAVU demande à ce que le gouvernement congolais puisse garantir à tous les athlètes congolais, homme et femme, un salaire à la fin du mois comme tout travailleur qui mérite bien un salaire. Pour elle, il ne faut pas seulement se contenter des frais des participations, de compétition ou des primes et autres, mais il faut que les athlètes congolais deviennent des salariés.
‹‹ Pourquoi ne pas nous payer aussi ? Est-ce que nous sommes différents des footballeuses? D’ailleurs on est même pas si nombreux qu’eux, si on n’est pas payé, pensez vous que ces différentes infrastructures construites auront leur juste valeur ? Je demande au garant de la Nation, lui qui est le premier sportif de songer à nous les athlètes, qu’il mette un mécanisme qui peut nous permettre de percevoir d’une manière régulière le salaire à la fin du mois comme tout travailleur ››, a dit Rosita MULAMBAVU.
Le gouvernement congolais par le biais de son ministre des sports et loisirs est donc invité à prendre en considération ces différentes suggestions et de faire mieux pour les athlètes congolais notamment durant les préparatifs des Jeux Olympiques Paris 2024 qui pointent à l’horizon.
Aggée Chuga
