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La triple championne d’Europe de gymnastique artistique, la Française Coline Devillard va participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
La jeune femme de 23 ans s’est confiée au média, HUFFINGTON POST sans tabou sur sa gêne en période de menstruation.
La sportive raconte les difficultés de pratiquer le sport au plus haut niveau pendant la période des règles, surtout lorsqu’il s’agit de “règles douloureuses”, qui l’empêchent parfois de sauter. « Mes cycles menstruels sont très pénibles pour ma carrière sportive. Je perds beaucoup de sang, j’ai mal au ventre et en bas du dos », a-t-elle confié à une consœur du HUFFINGTON POST.
La double médaillée de bronze aux Mondiaux de 2022 puis en 2023, l’une des têtes d’affiche de l’équipe de France aux Jeux Olympiques de Paris 2024, a tout de même fait savoir qu’elle n’a plus peur d’avoir ses règles en compétition, du fait que c’est un problème naturel. Mais a néanmoins précisé ses inquiétudes , notamment sur le fait de se tâcher ou pire, que le fil du tampon dépasse le justaucorps.
« Dans ce sport où dans n’importe quel autre, la tenue réglementaire rend visible l’apparition des règles. On est en justaucorps, on sait qu’on saigne d’en bas, bien-sûr on a peur d’avoir une tâche, ou pire que la ficelle du tampon dépasse le justaucorps ». Cela devient difficile pour moi de réaliser de bonnes performances au moment de faire face aux juges”, a-t-elle fait savoir.
Coline Devillard d’ajouter qu’elle ne peut pas sauter, surtout les sauts en extension, elle a l’impression que ça lui tire les ovaires ».
Et en dépit de ces contraintes, la championne refuse de voir ses règles comme un handicap. Elle regrette par contre que le sujet soit encore tabou à la fédération française de gymnastique. « Il faut libérer la parole encore plus », a-t-elle lâché sur le HUFFINGTON POST.
Aggée CHUGA
