Grandir et exercer le métier de ses rêves c’est le souhait de plusieurs femmes dans le monde et notamment en République Démocratique du Congo. Elles ont toutes des rêves de faire un boulot dans les domaines tels que la médecine, le droit, être cheffe d’entreprise mais peu sont les femmes qui rêvent de travailler dans le secteur des hydrocarbures.
Mais quelles sont les raisons de ce manque d’engouement dans ce secteur ?
La rédaction de pourelle.info a fait une interview exclusive sur ce sujet avec Godwins FILA, Directrice des finances et Senior Manager de la société IMPEX Sarl et une des rares femmes de la République Démocratique du Congo à exercer dans le domaine pétrolier.
POURELLE.INFO : Vous êtes une femme qui évolue dans le secteur des hydrocarbures, y-a-t-il beaucoup des femmes qui y travaillent également comme vous ? Si non pourquoi y’a pas assez de femmes et que faire pour inciter les femmes à intégrer ce domaine ?
Godwins FILA : Non. Il n’y a pas beaucoup de femmes dans les hydrocarbures en République Démocratique du Congo et même en Afrique car d’un côté la mixité des compétences n’est pas encore véritablement établie dans les entreprises et de l’autre côté les hydrocarbures ne semblent pas être très attrayants pour les femmes puisque beaucoup trop techniques. Ainsi je pense que :
⁃Les sociétés devraient avoir des politiques et des procédures en matière de recrutement, d’évaluation, de culture d’intégration et d’équité ainsi qu’un plan de rémunération et de gestion de carrière viables.
⁃L’absence d’orientation des filles vers les études dans les STEM c’est-à-dire Sciences, technologie, ingénierie et mathématiques et des programmes inclusifs dédiés à la promotion du genre dans les secteurs à forte croissance économique ne facilite pas les choses.
POURELLE.INFO : Quelles sont les études à faire pour se retrouver dans le domaine des hydrocarbures ?
Godwins FILA : Une carrière dans l’industrie pétrolière et gazière requiert des connaissances sur l’exploration, le raffinage, l’extraction, l’importation, la production, le traitement, la logistique, la commercialisation des produits etc. En République Démocratique du Congo, dans l’Enseignement Supérieur et Universitaire, des cadres d’apprentissage sont mis en œuvre pour proposer aux sociétés des récipiendaires pour travailler dans l’administration publique et dans les sociétés pétrolières. Le secteur des hydrocarbures est régi par la loi numéro 15/012 du 1er Août 2015 portant régime général des hydrocarbures ou le code des hydrocarbures ainsi que par le décret numéro 16/010 du 19 Avril 2016 portant règlement d’hydrocarbures. Tout acteur congolais peut opérer dans le secteur en respectant les normes et les conditions requises dans l’aval pétrolier c’est-à-dire le raffinage, le transport et le stockage des produits, la fourniture des produits pétroliers, l’importation et la commercialisation des produits.
POURELLE.INFO : Quels sont les avantages qu’une femme peut trouver dans ce domaine dans la mesure où de nos jours la gent féminine préfère se pencher beaucoup plus vers la médecine, le journalisme, le droit et autres ?
Godwins FILA : Quand une femme évolue dans les hydrocarbures, elle y trouve les moyens et les opportunités d’exceller en vue de faire évoluer la participation des femmes aux efforts de croissance et de développement durable, puisque les femmes bénéficient moins que les hommes de l’exploitation pétrolière. Dans cette optique, celles qui comme moi y travaillent, sont désireuses de faire progresser l’égalité des sexes dans les énergies renouvelables ainsi que la participation de la femme dans la transition énergétique. Le marché du pétrole est dicté par une offre proposée par les “compagnies majors” du pétrole qui font l’exploitation et la demande venant des raffineurs qui font du brut des produits utilisables comme le carburant, les combustibles et différentes matières premières de l’industrie pétrochimique.
« Notons qu’en tant que femme, se retrouver quelque part au milieu de cette chaîne du secteur des hydrocarbures est toujours très intéressant économiquement parlant », conclu Godwins FILA.
Germaine BAKAMBANA
1 thought on “« Il n’existe pas beaucoup de femmes dans le secteur des hydrocarbures en RDC, car ne semblent pas attrayant pour elles », regrette Godwins FILA ”
Je suis resté à ma soif quant à la formation à suivre en vue d’exceller dans ce domaine d’hydrocarbures.