Le Cinéma en République Démocratique du Congo est-il un métier rentable ou une simple voie de visibilité pour ceux et celles qui le pratiquent ?
Pour y répondre, POURELLE.INFO a sollicité une interview avec la cinéaste Carine ILUNGA MUTATSHI sur les gains financiers dans le 7e art en RDC.

Experte dans le secteur du cinéma depuis 2009, la cinéaste Carine ILUNGA nous a souligné qu’elle fait le cinéma par passion et non pour la visibilité. Elle a aussi donné son point de vue sur l’apport des autorités congolaises, en l’occurrence de la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines dans ce secteur du cinéma.
POURELLE INFO: Le cinéma en RDC est-il rentable ou vous le faites juste pour être vu et connu du grand public ?
Carine ILUNGA : Je fais du cinéma par passion et non pour la visibilité. Étant un métier comme tout autre, il devrait être rentable, mais pour le moment la plupart des cinéastes congolais ne vivent pas de leur travail malheureusement.

POURELLE INFO: Qu’est-ce que vous avez déjà eu comme gain en pratiquant ce métier de cinéaste ?
Carine ILUNGA : Ce métier de cinéaste m’a apporté la popularité et différents prix de mérites.
POURELLE INFO : Quel message lancez-vous aux autorités, principalement à la ministre de la Culture et des Arts sur les réalités du secteur du cinéma en République Démocratique du Congo ?
Carine ILUNGA : Le cinéma est une très grande puissance pour une communication durable mais en RDC il est minimisé et en souffrance. Nous nous battons avec nos maigres moyens pour vendre notre culture et défendre les couleurs de notre drapeau. Le cinéma vend une bonne image du pays et influence le monde. Aujourd’hui si nous connaissons le Nigéria c’est grâce à leur cinéma, l’Amérique du Nord est aujourd’hui une grande puissance notamment grâce au cinéma, les chinois et autres peuples du monde sont grands aujourd’hui grâce à l’influence cinématographique, c’est pourquoi je demanderai à madame la ministre de la culture de développer le secteur du cinéma afin de permettre aux cinéastes de vivre pleinement de leur métier.

Notons qu’en République Démocratique du Congo plusieurs femmes se sont lancées dans le secteur de cinéma mais elles n’ont pas pu continuer, ni s’imposer à cause de l’absence d’un accompagnement fort des dirigeants du secteur de la culture et arts. Espérons qu’avec l’avènement de Yolande ELEBE au ministère de la Culture, Arts et Patrimoines, le cinéma congolais prendra son envol.
Ézéchiel NGAMANIA