Christella Kiakuba :«Telema Mwana Mapinga» tient aux changements dans la communauté des militaire et policiers

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Christelle Kiakuba est fondatrice et coordonnatrice principale de l’Asbl « Telema Mwana ya Mapinga ». 

Sa structure milite pour le bien être des enfants des militaires et des policiers. 

Dans une interview exclusive accordée à POURELLE.INFO, elle a précisé que tous les enfants des militaires ne sont pas nécessairement des bandits ni des prostituées, comme pense une certaine opinion. 

POURELLE.INFO : Christella Kiakuba bonjour. Comment se porte votre ASBL Telema Mwana ya Mapinga ?

Christella Kiakuba : Bonjour. Notre ASBL est là, elle avance. Nous travaillons continuellement pour atteindre nos objectifs.

PI : C’est depuis combien de temps que votre structure existe?

CK : Telema Mwana ya Mapinga existe depuis août 2013. Mais au vu des obligations légales et des documents à se procurer auprès de l’État, on ne pouvait pas encore œuvrer faute de moyens financiers. Personnellement j’étais aussi prise par mes études. C’est seulement en 2017 que nous avons pu avoir le F92 et sommes passés à l’acte officiel.

PI : Quel est le bilan de votre ASBL en 2020?

CK : L’année 2020 nous a permis d’affronter nos peurs. On a organisé une grande marche pacifique pour dire non aux inégalités sociales, dont sont victimes les enfants des militaires et policiers. Malheureusement, cette action a été mal interprétée. Certains ont cru que nous sommes contre les autorités en place. Mais Dieu merci, notre objectif n’était pas de combattre le pouvoir en place mais plutôt d’interpeller le commandant suprême sur la situation des policiers et militaires ainsi que leurs dépendants. 

Au-delà de cette activité, nous avons prévu d’autres actions à mener. Malheureusement l’apparition de la pandémie de coronavirus a stoppé beaucoup de nos projets. En 2020 on a pu rencontrer la première dame de la République mais aussi le chef de l’État dans le cadre de notre plan d’action auprès de qui nous avons présenté notre cahier des charges.

« Telema Muana Mapinga » a aussi organisé un sit in avec les veuves des militaires et policiers sur la rente de veuvage évaluée à 34.000fc, mais aussi  la campagne sur le strict respect des gestes barrières à propos de la Covid-19 dans plus de 10 camps à Kinshasa. 

Une année avant, c’est à dire, en 2019 on a lancé une bourse dénommée « Bourse Mwana Mapinga Academia », ainsi que une campagne dénommée « Le diplôme d’État une clé pouvant ouvrir toutes les portes de la vie » ainsi qu’une campagne contre le VIH Sida.

PI : Votre association a présenté à l’endroit de la première dame le dossier des 13 étudiants enfants militaires, a-t-elle répondu favorablement ?

CK : Oui, elle a répondu positivement et nous la remercions de tout cœur. Nous sommes toujours en contact. Mais nous demandons également à d’autres congolais de bonne volonté de bien vouloir emboîter le pas à la première dame en finançant la scolarité des enfants de militaires et policiers, ainsi que leur bien-être.

PI : Vous avez été aux consultations nationales initiées par le chef de l’État. Que lui avez vous dit essentiellement?

CK : Au chef de l’État nous avons parlé de la situation déplorable des militaires et policiers ainsi que de leurs dépendants, la rente de veuvage notamment. Et en retour nous avons reçu des promesses fermes du chef de l’État dont nous attendons les réalisations. 

PI : Quelles sont les grandes actions prévues par votre ASBL pour 2021?

CK : Dans deux semaines nous allons présenter notre rapport triennal 2018-2020. Et au mois d’avril prochain, nous allons publier une enquête que nous avons lancée en septembre 2019 sur l’impact de la gratuité de l’enseignement dans les écoles de militaires et policiers. Nous allons également sensibiliser les écoliers sur l’importance du diplôme d’État. Il y aura aussi une campagne dénommée « La maternité n’est pas seulement ma place »à l’intention des jeunes filles. Et bien d’autres programmes.

PI : Quelle lecture faites-vous de l’actualité politico-sociale de la RDC ?

CK : ( Rires ) J’évite toujours de parler de questions politiques, mais comme on dit si vous ne vous occupez pas des questions politiques c’est la politique qui s’occupera de vous. Tout ce que l’on réclame aujourd’hui ne sera rendu effectif que par les autorités politiques, notamment l’application des statuts de militaires et policiers. Tout tourne autour de la politique. Tout ce que je peux souhaiter c’est une Bonne chance à L’Union Sacrée initiée par le chef de l’État. Il n’y a pas de mauvaises troupes mais plutôt de mauvais maîtres. Il a intérêt à réussir pour le bien-être des congolais et personnellement je crois en lui.

PI : Pour terminer, n’avez-vous pas créé « Telema Mwana ya Mapinga » dans le but de vous faire élire députée nationale ou provinciale dans l’avenir?

CK : Pour votre information, si je décide d’être candidate députée je ne serai pas la seule personne pour le compte des enfants militaires et policiers. Car ensemble nous représentons une force. Je suis une citoyenne congolaise qui jouit des droits civils et politiques. J’ai donc droit au vote mais aussi le droit de postuler à une élection. Mais ce n’est pas ça mon objectif. L’objectif pour moi c’est d’abord de faire bouger les choses, de faire bouger les lignes dans notre communauté.

PI : Christella Kiakuba merci.

CK : Merci à vous d’avoir pensé à nous.

Dave Ngonde

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