Campagne électorale précoce : Femmes candidates, attention aux amendes

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Justement après la publication des listes définitives des députés nationaux par la Commission électorale nationale indépendante, les candidats aux élections du 20 Décembre prochain se sont enflammés pour leur visibilité à travers des affiches sur les grandes artères de la capitale congolaise.

Parmi eux, on compte également les femmes candidates qui se sont livrées à la campagne électorale précoce surtout via les réseaux sociaux. Chacune de ces femmes, à élaborer une affiche avec sa photo, la photo de l’autorité morale de son parti ou regroupement politique, en y ajoutant le choix de son candidat président de la République et du numéro définitif octroyé par la CENI.

Faire connaître à tout le monde qu’on est candidat ou candidate est une bonne chose certes, mais en y mettant déjà son numéro c’est une campagne précoce qui est contre la loi, d’autant plus que le calendrier électoral de la CENI fixe la période de la campagne électorale du 19 novembre au 18 décembre 2023 pour les élections générales. Avant cette période, toute campagne électorale est illégale.

Compréhension de la notion:

La campagne électorale précoce peut être définie comme une série d’actions coordonnées et systématisées entreprises par un candidat en vue d’obtenir le soutien des électeurs pour ses idées ou son programme avant la période légale de la campagne électorale par la CENI.

Ce que dit la Loi:

L’article 28 de la Loi n°06/006, régissant l’organisation des élections en République démocratique du Congo, stipule clairement que la campagne électorale est autorisée trente jours au maximum avant la date du scrutin et se termine vingt-quatre heures avant cette date. Et L’article 37 des Mesures d’Application de cette même loi n°06/006 précise la durée de la campagne électorale en fonction du type d’élection. Elle est de trente jours pour l’élection présidentielle et législative, quinze jours pour l’élection des conseillers communaux, sectoriels et chefferies, et trois jours pour les scrutins indirects.

Des sanctions existant:

Pour les femmes qui ne le savent pas, il faut retenir que la campagne électorale précoce est bel est bien sanctionnée par des amendes.

L’article 80 de la loi no 15/001 du 12 février 2015 prévoit des amendes allant de 200 000 à 2 000 000 de francs congolais pour toute personne qui s’engage dans une campagne électorale en dehors de la période légale.

Dans son dernier communiqué rendu public, le Conseil Supérieur de l’AudioVisuel (CSAC) s’est opposé ouvertement à la diffusion de campagnes électorales précoces si elles enfreignent les dispositions légales concernant les délais de campagne.

Les femmes candidates qui courent pour se faire connaître via les réseaux sociaux auprès de leurs potentiels électeurs avant la période légale de campagne, s’exposent aux risques et interpellations par l’autorité.

D’où la nécessité de se ressaisir et attendre carrément la période indiquée pour battre campagne comme il se doit. Il sera seulement question de multiplier les stratégies et les outils de communication à utiliser pour plus de visibilité.

MMK

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