Voici le quotidien de Marthe, vendeuse d’épices à Kinshasa

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Les femmes congolaises en général et Kinoises en particulier s’adonnent plus aux petits commerces par manque d’emploi viable au pays.

C’est la raison pour laquelle bon nombre de femmes se sont lancées dans le commerce des choses qui auparavant ne s’achetaient quotidiennement car elles étaient en provision dans la plupart des familles. Notamment les épices qu’autrefois chaque femme n’en manquait pas en quantité suffisante. Mais aujourd’hui, les épices sont vendues en détail dans tous les marchés et coins  des rues de Kinshasa.

Nos reporters ont rencontré madame Marthe, une commerçante au marché moulaert dans la municipalité de Bandalungwa. Elle a parlé des réalités de son commerce.

Cette mère des familles raconte qu’elle commence sa journée très souvent à partir de 5h du matin, elle quitte sa maison pour le marché Zigida, lieu de ravitaillement dans la capitale.

POURELLE.INFO : Pourquoi faites-vous le commerce d’épices?

MARTHE : Mon mari n’a pas un travail formel et il nous était difficile de nouer les deux bouts du mois. C’est ainsi qu’une amie m’a conseillé de faire ce petit commerce, et j’en ai parlé avec mon époux et il n’a pas refusé, voilà pourquoi aujourd’hui je suis là.

PI : Est-ce que ce commerce est rentable?

Marthe : Je ne gagne pas grand-chose mais je me retrouve quand même. Le pouvoir d’achat a baissé, alors que les prix d’achat de ces épices ne cessent de grimper chaque semaine. Ce qui fait que je peux amener une grosse somme d’argent au marché mais je n’achète pas assez de marchandises pour vendre.

PI : Combien gagnes- tu par jour?

Marthe : Il n’y a pas de grands bénéfices journaliers dans ce commerce. L’essentiel pour nous, est de vendre plus de produits et réunir de quoi faire un plat pour les enfants à la maison.

PI : Quelle stratégie utilisez-vous pour avoir plus fidélisé les clients ?

Marthe : Juste bien présenter mes marchandises et être gentille avec les clients, c’est-à -dire savoir les accueillir. Ajoutez à cela, avoir des prix défiant toute concurrence, voilà mon secret.

PI : Quelles difficultés rencontrez-vous dans ce business?

Marthe : Mon seul problème, c’est le fait que je termine à vendre jusqu’un peu tard. Cette situation occasionne les mésententes avec mon mari. Il a quand même raison, puisse qu’on n’a pas assez de temps libre pour nous.

PI : Un conseil aux femmes qui ne font rien et cherche du travail ?

Marthe : Trouver du travail, c’est un véritable calvaire pour les hommes et pire pour les femmes. En attendant de trouver mieux, j’exhorte les femmes surtout celles qui sont déjà mères, à se débrouiller à travers un petit commerce, pour ne pas manquer le minimum pour leurs familles.

Dave NGONDE

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