Au Soudan du Sud, environ 1,4 million d’enfants âgés de 6 mois à 5 ans souffrent de malnutrition aiguë en 2021 et ont besoin de traitements vitaux. Cela inclut 313.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et plus d’un million d’enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée, renseigne l’UNICEF, l’organisme de l’ONU qui s’occupe des enfants.
L’organisme renseigne également que dans le même temps, 483.000 femmes enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition aiguë et ont besoin d’un traitement.
‹‹ Nous sommes extrêmement préoccupés par le nombre croissant d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. Ces enfants ont besoin d’un traitement d’urgence pour éviter qu’ils ne meurent » alerte Mohamed Ayoya, Représentant de l’UNICEF au Soudan du Sud.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) intensifient leur intervention, de concert avec d’autres organisations d’aide humanitaire.
« Nous appelons toutes les parties à mettre fin à la violence et à assurer un accès humanitaire sûr afin d’éviter qu’une situation déjà désastreuse ne se transforme en une véritable catastrophe », a déclaré le Représentant de la FAO au Soudan du Sud, Meshack Malo.
« Les données ne laissent aucun doute sur l’urgence pour le gouvernement, la communauté des donateurs et les acteurs humanitaires de se donner la main et de veiller à ce que tous ces enfants reçoivent le traitement dont ils ont besoin », a-t-il ajouté.
Selon lui, dans le même temps, les partenaires doivent investir davantage dans des actions visant à empêcher que les enfants ne souffrent de malnutrition.
«Le PAM est extrêmement préoccupé par le nombre croissant de personnes qui souffrent du manque de nourriture et de malnutrition en quantité suffisante, de l’intensification des conflits, des inondations sans précédent et de la hausse des prix des denrées alimentaires», a également fait savoir Makena Walker, Directeur adjoint du Programme alimentaire mondial dans le pays.
« L’année à venir sera extrêmement difficile, mais nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour atteindre davantage de personnes sur de plus longues périodes », a-t-il ajouté.
Les niveaux élevés de la faim au Soudan du Sud sont dus à l’insécurité, aux effets de la Covid-19, à la crise économique et à l’impact des inondations sur les moyens de subsistance, selon le rapport sur la sécurité alimentaire. L’aide humanitaire est donc nécessaire pour sauver des vies et éviter un effondrement total des moyens de subsistance dans les zones difficiles à atteindre
Christelle Gibemba