Depuis le début de l’année 2024 le virus MPOX, également appelé “variole du singe”, continue de se propager en Afrique centrale. La République Démocratique du Congo est le pays le plus touché, avec une multiplication par trois du nombre de cas depuis le début de l’année par rapport à la même période en 2023. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), on compte déjà 4.500 cas et 300 décès.
Face à cette situation alarmante, les autorités congolaises ont décidé d’accélérer la vaccination et la prescription d’antiviraux.
À l’issue d’une réunion régionale d’urgence qui s’est achevée samedi 13 avril 2024, les autorités sanitaires congolaises ont décidé d’homologuer en urgence deux vaccins qui ont déjà fait leurs preuves pour les enfants et les adultes.
Le premier vaccin est le LC16m8, il a été élaboré au Japon, tandis que le deuxième, le MVA-BN, est issu du laboratoire danois BAVARIAN NORDIC. Cette décision vise à enrayer la propagation du virus et à protéger les populations les plus vulnérables.
Tout comme lors de la crise Ebola, le ministre congolais de la santé a annoncé l’autorisation de mise sur le marché d’un antiviral spécifique, le TECOVIRIMAT, sous «circonstances exceptionnelles ».
Ce traitement sera disponible dans les trois prochains mois afin d’être administré sur le terrain par tous les acteurs de la santé, y compris les ONG. Cette mesure permettra de renforcer la réponse face à l’épidémie et d’améliorer les chances de guérison des patients atteints de MPOX.
Rappelons par ailleurs que, la variole du singe se manifeste par des poussées de fièvre, des diarrhées et des éruptions cutanées. Elle est particulièrement stigmatisante, invalidante et appauvrissante pour les personnes qui en sont atteintes.
Aggée CHUGA