Procès viol sur prisonnières au CPRK : À la dernière audience  les avocats des deux parties ont palpé du doigt les dégâts causés par les prisonniers

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Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Ngaliema a poursuivi le procès des prisonnières violées lors des événements du 1ᵉʳ au 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala. L’audience du lundi 16 septembre 2024, a fait l’objet d’évaluation des  dégâts causés au pavillon 9. Le Tribunal a aussi visité la cabine électrique endommagée, la salle d’audience brûlée, le dépôt de stock des nourritures, le bureau du greffe et le bureau contenant des documents importants incendiés.

À l’audience, le ministère public s’est dit conforté dans sa position, tant les dégâts observés sont énormes. À l’en croire, les événements du 1er au 2 septembre sont les fruits d’une préparation minutieuse tel que dit au juge président dudit tribunal :

« Monsieur le président, les avocats de la défense n’ont cessé de nous demander de brandir les éléments de preuve qui soutiennent notre accusation. Je pense qu’après cette visite, ils viennent eux-mêmes de voir les preuves les plus éloquentes. Nous avons tous constaté les dégâts. Nous avons vu comment est-ce que ces prévenus ici présents ont cassé les portes du pavillon 9, ainsi que celles des cellules pour violer les femmes et les dépouiller de leurs biens. Nous avons dit »,  a déclaré l’organe de la Loi.

Cette position a aussi été soutenue par les avocats des parties civiles. Pour eux, les dégâts constatés lors de cette descente sur le terrain en disent long sur les atrocités commises par ces prévenus. Ils appellent donc les juges à les condamner sévèrement pour les actes commis.

Les avocats de la défense, eux, pensent que rien ne prouve que ce sont leurs clients qui ont commis les actes qui leur sont reprochés. Ils estiment que le ministère public et les avocats des parties civiles n’ont pas pu établir les liens de cause à effet entre leurs clients et les dégâts constatés.

Rappelons que les juges ont écouté les témoignages de plus de 64 femmes victimes de ces viols et présentes à ce procès. Certaines ont reconnu leurs bourreaux, d’autres non, suite à l’obscurité qui a régné ce jour de viol. Une expertise des experts de la MONUSCO, le médecin directeur de l’hôpital du Camp Kokolo et les psychologues de la LIZADEL pour examiner les prisonnières violées sont en cours, pour une meilleure prise en charge des victimes et aussi pour établir les faits.

Le réquisitoire est prévu pour ce mercredi 18 septembre 2024.

Christian MUKAYA

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