Poursuite sensibilisation des jeunes sur les discours haineux et le cyber harcèlement en période post-électorale : L’ASBL BISO BASI TELEMA a échangé avec les étudiantes et étudiants de l’UPC

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L’ASBL BISO BASI TELEMA en partenariat avec l’ambassade de Suisse en RDC,  a tenu le lundi 22 janvier 2024, en la salle de l’amphithéâtre G3 Faculté des Sciences Économiques et de Gestion, de l’Université Protestante au Congo, une conférence sur les “discours haineux et le cyber harcèlement en période post-électorale”. Un concept qui fait l’objet d’une tournée de sensibilisation depuis fin 2023, période à laquelle la République Démocratique du Congo était dans la fièvre de campagne électorale et des élections.

L’objectif de cette conférence est de sensibiliser la jeunesse, particulièrement les jeunes filles à pouvoir dénoncer les abus qu’elles subissent, tant dans le milieu familial, estudiantin et même sur les réseaux sociaux.

Cette activité a débuté par l’hymne nationale de la RDC, puis s’en est suivi le mot de circonstance de la part de la professeure Esther NLANDU, représentante du recteur de ce Alma Mater. 

Parmi les intervenantes figuraient premièrement Elsie LOTENDO, coordonnatrice de l’Asbl BISO BASI TELEMA, qui a débuté son speech en évoquant le premier sous thème du sujet du jour qui est le cyber harcèlement :

‹‹ Le cyber harcèlement est une forme de violence commis par une ou plusieurs personnes à travers les outils numériques dans le but de nuire, tel que des insultes, des moqueries autour du physique, des jugements en terme des compétences, divulgation d’information personnelle, propagation des messages à caractère sexuel et même la nudité d’une personne, l’usurpation d’identité, le piratage de compte ››, a-t-elle dit.

Poursuivant ses propos, Elsie LOTENDO a fait savoir que la violence n’est pas seulement le fait de recevoir des coups, mais aussi lorsqu’on est victime de tous ces maux cités ci haut, car cela conduit à une profonde solitude, et même à un suicide.

‹‹ Suite à cette violence, la victime peut souffrir de l’insomnie, de perte de mémoire et de confiance en soi, des crises cardiaques pour des vieilles personnes. Lorsque l’on est victime de cyber harcèlement sur les réseaux sociaux il est recommandé de  garder un recul, parler à une personne de confiance, verrouiller son compte, signaler le compte de la personne qui publie des vidéos illicites à votre égard afin que cette dernière soit bloquée. Lorsque nos proches sont victimes, il est conseillé d’apporter notre soutien et non de critiquer, signaler le commentaire et le compte du harceleur, dénoncer sur son compte que l’on a été piraté ››, a expliqué Elsie LOTENDO.

Le deuxième sous thème évoqué par Elsie LOTENDO était consacré aux “discours de haine”qui est toute forme de communication orale ou écrite à travers les outils numériques qui constitue une atteinte ou utilisation d’un langage péjoratif ou discriminatoire à l’égard d’une personne ou un groupe des personnes en raison de leur identité, race, couleur de peau, appartenance ethnique et de religion :

‹‹ L’objectif principal du discours de haine est de nuire à la personne ou un groupe de personnes et de pousser aux actions violentes. Sur les réseaux sociaux, le discours de haine se propage sous différentes formes à savoir : des images, des gestes diffusés dans le but de faire mal à une personne, des manifestations agressives, des jugements sévères des autres, des dénigrements d’ethnies. Comme conséquences, il y a la menace à la santé publique qui suscite la peur de la société, la réduction de la cohésion nationale ainsi que la destruction de l’Etat de droit au pays. 

Pour combattre le discours de haine, nous devons être tolérants afin de sauvegarder la cohésion, lutter dans notre pays, propager l’unité, veiller à la liberté d’expression et au respect des droits des autres ››, a-t-elle clôturé.

Le troisième et dernier sous thème intitulé “Que faut-il faire pour éviter le discours de haine ainsi que le cyber harcèlement ?” a été décrypté par Eunice ETAKA, femme juriste, activiste défenseur des droits humains, qui a fait savoir qu’il est important de sécuriser ses données sur internet pour être en sécurité :

‹‹ Il est conseillé d’avoir un mot de passe et ce dernier ne doit pas être deviné facilement. Pour cela, il faut que le mot de passe contienne : une lettre en majuscules et en minuscule, des caractères spéciaux et des chiffres. Vu les conséquences que subissent les personnes suite au harcèlement sur les espaces numériques, il faut faire très attention et lire les notifications avant d’accepter quoi que ce soit ››, a fait part Eunice ETAKA.

Après l’exposition de ces matières, quelques participantes ont fait savoir au micro de votre média les bénéfices qu’elles ont tirés de cette conférence. 

Pour LUMUMBA Safi Fifi, cette conférence a été importante car celle-ci lui a permis de savoir que c’est nécessaire de sécuriser son téléphone et ses comptes pour ne pas être victime du cyber harcèlement: « J’ai aussi appris qu’il ne faut pas que je me moque des victimes , mais par contre leur apporter mon soutien ››, à fait savoir Fifi Safi LUMUMBA, étudiante en L1 économie monétaire.

Pour Miriam MANENO FAZILI, également étudiante en L1 économie monétaire, cette conférence a été une ouverture d’esprit, une avancée dans la vie :

‹‹ J’ai déjà été victime du piratage de mon compte E-Mail, et cette conférence m’a appris à faire attention sur la technologie qui nous emporte ces derniers temps, et aussi être prudente envers les personnes qui m’entourent et à qui je peux donner mon téléphone. Désormais je vais sécuriser mes comptes comme on nous l’a montré car cela empêchera les personnes de mauvaise foi de propager mes informations personnelles ››, a dit Miriam MANENO.

Cette conférence a été clôturée par les mots de la professeure Esther NLANDU, représentante du recteur de l’UPC qui a tiré les oreilles des jeunes filles étudiantes de cet établissement d’enseignement universitaire à ne pas suivre le mauvais comportement de certaines filles, à se donner de la valeur et à savoir se faire respecter.

Joëlle MOGBEKUMA

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