Les étudiants de l’ULPA sensibilisés sur la “lutte contre le discours de haine et le cyber harcèlement en période post-électorale » par l’Asbl “BISO BASI TELEMA”

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Le mouvement féministe BISO BASI TELEMA, en partenariat avec l’ambassade de Suisse en RDC, a sensibilisé les étudiants de l’Université Libre Protestante en Afrique ( ULPA ) sur la lutte contre les discours de haine et le cyber harcèlement en période post-électorale.

Cette activité a eu lieu le vendredi 12 Janvier 2024 au sein de ce Alma Mater.

L’objectif était de leur fournir des amples informations sur les discours des haines, le cyber harcèlement auxquels font face à ce jour la majorité des Congolais sans distinction d’âge ( jeunes filles ou garçons, adultes ou vieux, riches ou pauvres ) nuit et jour sur les réseaux sociaux.

Ce sujet a été décortiqué en 3 sous points dans le but de parvenir à la sécurisation et à l’assainissement de l’espace numérique en faveur des femmes en général et des jeunes en particulier et d’imposer un climat de paix dans la société congolaise.

Le premier sous thème, intitulé “Comment Comprendre le cyber harcèlement et ses conséquences”, a été développé par Elsie LOTENDO, directrice de l’asbl BISO  BASI TELEMA. Cette dernière a commencé son speech en définissant le cyber harcèlement :

« C’est toute forme d’insultes, d’intimidations,l’usurpation d’identité digitale, propagation de rumeurs, piratage des images et vidéos d’une personne sans son consentement », a-t-elle dit.

Elsie LOTENDO a poursuivi son speech en faisant savoir que lorsqu’on est victime de cyber harcèlement, il y’a un sentiment de  solitude, de désengagement, de la perte de dignité, des troubles mentaux, de suicide qui envahissent l’esprit de la personne lésée. La directrice de BISO BASI TELEMA a toutefois donné quelques techniques pour remédier à cela : 

« Il faut se retirer pour ne pas continuer à se faire blesser ou être dérangé mentalement, garder le silence et en parler à ses proches, faire le signalement pour repérer le maître chanteur et lui poursuivre en justice, faire recours à la cyber sécurité, renforcer sa confidentialité en créant des mots de passe solides dans chaque compte virtuel » a -t-elle expliqué.

Le second sous point, intitulé “le discours de haine et ses impacts néfastes sur la société’’, a été développé par Gauthier KASONGO, panafricaniste et défenseur des droits humains. Il a fait savoir que les discours de haine qui sont relayés dans les masses médias et qui ne cessent de prendre l’ampleur dans le dire de la population peuvent faciliter la crispation politique, la discrimination de certaines ethnies, l’augmentation de la violence au sein de la société et créer un chaos dans le pays. Il a invité l’assistance à œuvrer pour la lutter contre toutes formes de discours de haine.

Et le troisième sous point intitulé “Qu’est-ce que la loi congolaise prévoit sur le discours de haine et le cyber harcèlement?’’, a été décrypté par Arsène TSHIMANGA, avocat près la cour de MATETE et de MAYINDOMBE. Ce dernier a fait savoir qu’il existe bel et bien un code du numérique en RDC depuis le 13 mars 2023 par ordonnance numéro 23/010 et qui ne doit pas être considéré comme innovation en termes de poursuites judiciaires, mais il est venu juste réglementer un secteur précis.

« Le code du numérique est venu réglementer un secteur précis, un secteur qui embrouillait en fait les intellectuels, le commun des mortels et les citoyens lambda. Sa réglementation par l’agence nationale de cyber sécurité est axée sur deux angles à savoir sur les personnes physiques et morales et le législateur prévoit dans son article 331 jusqu’à 353 les dispositions réglementaires contre les discours haineux » a-t-il fait savoir.

Après l’exposition de toutes ces matières, Yvette KABANGE, participante, a salué la qualité des informations qui leur ont été fournies par les intervenants :

« Cette formation a été très bénéfique pour nous parce que nous faisons face à beaucoup de réalités sur les réseaux sociaux aujourd’hui. Et nous avons appris combien il est important de sécuriser sa confidentialité face à ceux qui peuvent nous nuire. Et je tiens à remercier la présidente de L’Asbl BISO BASI TELEMA d’avoir organisé cette conférence ». 

Satisfait du travail accompli dans cette sensibilisation par toute l’équipe de BISO BASI TELEMA, Elsie LOTENDO a affirmé que c’est encore une goutte d’eau dans l’océan parce qu’il ya encore un grand monde à sensibiliser.

Aggée CHUGA

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