La vice-premier ministre, ministre de l’environnement et de développement durable, Ève Bazaïba Masudi, a au cours d’un entretien de travail à Lubumbashi, retourné 7500 dollars américains à une société d’exploitation forestière qui avait consigné ce montant pour l’obtention des documents d’une autorisation de vente.
Les responsables de cette société nommée « Etablissements Kabongo Ngoy », basée à Lubumbashi, ont été surpris de voir leur somme consignée, il y a un mois de cela pour l’obtention d’une autorisation de vente et d’exportation des bois d’œuvre, au ministère de l’Environnement et développement durable, être restituée.
Ève Bazaïba a motivé son acte par ces propos :
‹‹ Le ministère n’est pas une banque. Ici, on ne perçoit pas l’argent. Nous faisons juste la politique et donnons l’orientation. Et dans nos bureaux ici, on n’a pas un coffre-fort pour garder l’argent. Si vous me donnez cet argent et je le prends, cela veut dire que vous êtes en train de me corrompre pour que je vous délivre ce document et c’est l’Etat qui perd. Si vous payez cet argent à la banque, vous permettez à l’État de remplir ses obligations. Je vous ai donc rappelé pour récupérer votre argent que vous avez consigné et aller le payer à la banque, qui vous remettra une preuve de paiement ››, a fait comprendre la patronne de l’environnement en RDC.
Les responsables de ladite société, qui avaient prit l’habitude de payer leur argent au cabinet du ministre, ont constaté à leur grande surprise que les choses ont changé au ministère de l’Environnement et développement durable.
Étonnés de cette fermeté venant de la vice-ministre, ministre de l’environnement Ève bazaiba, ces derniers n’ont pas manqué de mots :
‹‹ La ministre nous a renvoyé vers les services techniques, qui nous délivreront une note de débit nous permettant d’aller payer les frais à la banque. C’est donc en présentant les preuves de paiement de la banque que le ministère va nous délivrer le document voulu. C’est une première pour nous mais nous saluons ce que fait la ministre››, a déclaré l’un des responsable de cette société.
Vivement que cette pratique soit intériorisée dans les têtes de tous les opérateurs économiques et autres patrons d’entreprise en RDC, afin que le trésor public reçoive ce qui lui est dû.
Olivier Mukengeshayi