La Vice Première Ministre, en charge de l’environnement et Développement Durable serait en train d’outrepasser l’ordre du Chef de l’État selon un document publié par Greenpeace Afrique.
Félix Tshisekedi avait donné l’ordre de suspendre les contrats de concession forestière signés illégalement sous l’ancien ministre de l’environnement Claude Nyarugabo.
Mais cette semaine, l’ONG de défense de l’environnement Green peace a fait savoir que Ève Bazaiba a signé un ordre de mission avec pour objectif d’aider une entreprise américaine à ‹‹ arracher le consentement ›› des communautés locales dans la province de la Tshopo afin de récupérer des concessions forestières appartenant à la société belge TradLink actuellement suspendues.
« En appuyant cette nouvelle arnaque forestière avec toutes les irrégularités que cela comporte, la ministre a démontré une fois de plus son mépris de la loi congolaise, de la société civile, ainsi que pour les communautés locales de sa propre circonscription électorale de Basoko », a déclaré Irène Wabiwa, cheffe de la campagne Greenpeace Afrique pour la forêt du Bassin du Congo.
Et de poursuivre :
« Mme Bazaiba semble avoir pris l’initiative de la filer, tout simplement, à une autre société sans pourtant l’avoir définitivement annulée. Greenpeace Afrique appelle le Président Félix Tshisekedi d’ordonner une enquête urgente pour établir les responsabilités de tous ceux, y compris la ministre Eve Bazaiba, qui sont impliqués dans cette affaire et d’assurer que les sanctions soient appliquées selon la rigueur de la loi ».
Pour Greenpeace Afrique, cet épisode en dit long sur l’attitude réelle du gouvernement à l’égard des Congolais qui seront sur la ligne de mire de l’industrie si et quand le moratoire sur les nouvelles concessions forestières sera levé.
Le grand public ainsi que les autorités son toujours en attente de la réaction de Ève Bazaiba, car la Vice Première Ministre, qui participe à la COP 27 en ce moment en Egypte, ne s’est toujours pas prononcée de manière officielle.
Précieuse Boyo