Leadership politique des femmes en RDC : Chantal Faida plaide pour l’application des articles 11 à 14 de la constitution

0f218d0f-be8a-4c7f-ac75-28589f51b0e4

Partager:

Le leadership politique des femmes et des jeunes, enjeux et perspectives” tel est le plaidoyer qu’a mené Chantal Faida, cadre du parti “Alliance pour le Développement et la République”, ADR en sigle, le samedi 20 août 2022.

C’était lors d’une matinée politique reunissant les partis politiques, membres de la Plateforme Union Sacrée pour la Nation, dans la salle de conférence de la paroise Fatima située dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.

Devant les membres du parti ADR et l’assistance, Chantal Faida, activiste des droits de la femme a rappelé que tous les humains naissent égaux en dignité et en droit :

‹‹ Le problème de leadership des femmes en politique se situe au niveau de certaines dispositions légales qui sont ratifiées et validées par la RDC, notamment l’article 11, 12, 13 et 14 de notre constitution qui stipule que “tous nous naissons égaux en dignité et en droits c’est -à-dire qu’il ne peut pas avoir une discrimination lors qu’ils s’agit de postes clés dans notre pays. Tous, que nous soyons jeunes ou femmes devrions être représentés à la table des décision. Mais hélas, nous avons vu dans le gouvernement il n’y a que 27℅ des femmes ›› a dit , Chantal Faida.

Ainsi donc cette activiste plaide pour une représentation accrue des femmes et des jeunes dans les instances de prise des décisions : ‹‹ Si déjà au niveau du gouvernement central nous ne parvenons pas à avoir 50%, vous allez comprendre qu’au niveau des postes compétitifs il sera encore difficile pour les jeunes et femmes d’obtenir une forte représentativité. Une autre contrainte c’est la loi électorale qui est moins contraignante, nous avons vu avec la loi qui dit que les partis qui vont aligner 50% de femmes seront exempté de la caution. Nous avons salué cela, cependant  il n’ y a pas des contraintes car si les partis politiques ne respectent pas cette disposition leurs listes seront jugées recevables alors que si on disait que si le partis ne respectent pas cette disposition leurs listes seront irrecevables, de ce fait tous les partis politiques feront l’effort pour aligner les femmes et jeunes ››, a martelé Chantal Faida.

Dans le souci d’avoir plus de représentativité de femmes et des jeunes dans les instances de prise de décision, cette activiste plaide auprès de la Centrale Electorale pour que dans les mesures d’applications, qu’il y ait cette disposition contraignantes pour pousser les partis politiques à aligner plus des femmes et des jeunes dans leurs listes.

Évoquant les obstacles, Chantal Faida signale que les obstacles socio-culturels liés à certaines tribus de la RDC fait en sorte que la femme soit prise pour un être qui doit resté à la maison et non sur la place publique. Hormis cela il y a le problème d’accès à l’éducation. Au niveau de l’école primaire il y a des avancées mais au niveau sécondaire il y a une diminution d’apprenants à cause des Violences Basées sur le Genre qui est selon elle à la base de déperdition des filles qui sont victimes des grossesses précoces et mariages précoces, cela a notamment comme résultat un faible accès à l’éducation au niveau secondaire et universitaire, selon Chantal Faida.

Tout en relevant l’ignorance des droits par les femmes et jeunes, Chantal Faida souligne la pauvreté qui est un grand obstacle à la participation des femmes et jeunes dans les instances dirigeantes car selon elle, 70% de la population pauvre est jeune et féminine alors que en politique pour mieux mener la campagne ils faut des ressources financières.

Ainsi donc Chantal Faida propose quelques pistes de solutions pour avoir plus de jeunes et femmes en politique :

‹‹ Nous allons soutenir les jeunes et femmes par le coaching et la formation en renforcement de capacité, nous allons encourager les nouvelles venues. Nous privilégions le système de quotas reservé pour faciliter l’inclusion des femmes et jeunes, nous allons plaider auprès du gouvernement pour qu’il y ait application des textes légaux surtout l’article 14 de la constitution sur la parité ››, a dit Chantal Faida.

Notons que le président national du parti ADR Mutiri wa Bashara, a pris part à cette activité riche en réflexion.

Christian Mukaya

Partager:

Articles similaires

Laisser un commentaire

Solverwp- WordPress Theme and Plugin