L’adresse du Chef de l’état à la nation ce jeudi 03 Novembre 2022 sur la situation qui prévaut à l’Est de la République Démocratique du Congo fait encore réagir dans la classe politique comme dans la société civile.
Les femmes congolaises ont salué le message du président de la République, Garant de l’intégrité territoriale, car, estiment elles, il était très important d’éclairer la Nation sur les conditions sécuritaires exactes qui prévalent à l’Est du Pays. Et, d’appeler à la mobilisation générale des congolais.
Pour Geogette Biebie, femme politique, l’adresse de Félix Tshisekedi est un exercice normal devolu au Chef de l’Etat. Elle se réjouit surtout de l’appelle à l’unité, malgré les problèmes qui divisent les acteurs politiques. « Quand une maison brûle, tous les membres de la Famille même les voisins, doivent d’abord taire leurs divergences et unir leurs forces pour éteindre le feu afin de sauver ce qui est précieux pour eux. C’est pourquoi, je lance un vibrant Appel à la suite du chef de l’État, à tous les Politiciens épris de paix qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance présidentielle et tous les acteurs sociaux de s’unir comme un seul homme pour défendre la Nation, la Mère Patrie, la RDCongo qui est en danger », a-t-elle précisé.
Geogette Biebie invite les femmes à s’engager comme des mères pour mobiliser les populations à rejetter tout comportement belliqueux et tout propos décourageant à l’endroit de nos vaillants soldats, les FARDC comme Deborah dans la Bible qui s’est engagée au front en Israël quand les hommes étaient sans force.
Gisèle Tshilengi, une patriote, estime que la tâche du président est lourde, seul il ne pourra pas, mais ensemble, nous pouvons faire barrage aux ennemis internes et externes. « Son discours est sage et ne doit pas être critiqué sur les réseaux sociaux, surtout pas par vous les journalistes. Nos ennemis nous lisent, nous suivent et nous écoutent. Nous ne devons pas nous fragiliser dans des commentaires non patriotes. Nous devons montrer notre solidarité et notre patriotisme », dit elle. Elle exhorte les congolais à tout suspendre un instant , à quitter les lits, les jeeps climatisées et vitres teintées, les bureaux, les églises, les écoles, les terrasses, les marchés, les assemblées nationales et provinciales…et d’aller dans la rue pour exiger la paix.
Trouvant le discours du Chef de l’état poignant, Caroline Norah Pindi présidente de l’association des architectes du Congo pense que ce message montre que le Chef est dérangé, il est investi dans cette lutte pour pacifier l’est de la RDC. « l’heure n’est plus a nous battre entre nous, trop c’est trop, plus de 20ans des tueries dans notre pays, on en a assez. Il faudra vraiment que les gens arrêtent de penser à eux d’abord, qu’on arrive à mettre de côté toutes nos divergences pour que nous puissions travailler ensemble contre l’ennemi.»
Elle soutien aussi l’appelle que Félix Tshisekedi a fait aux jeunes. « je pense que nous devons arriver à éveillé l’esprit patriotique dans le coeur de nos jeunes. Oui, c’est bien que le Jeune puisse s’enrôler dans l’armée, mais, il faut mettre les moyens pour renfoncer cette armée surtout du point de vue logistique. »
De son côté, Elsie Lotendo Ndio
Coordonnatrice de l’ONG Biso Basi Telema, a indiqué que les congolais attendent plus que ce discours. « Par exemple, la fermeture des frontières entre la RDC et le Rwanda, la sollicitation d’une mise en place d’un tribunal pénal international pour que les auteurs de ces crimes soient jugés et condamnés, ajouter à cela, la rupture de tous les accords signés entre la RDC et le Rwanda. C’est ça l’essentiel », a-t-elle martelé
Abordant la question d’intégration des jeunes au sein des forces armées, l’activiste Chantal Faida note que c’est une priorité pour qu’on ait un effectif imposant. Cependant, la population aurait souhaiter que le chef de l’état puisse en même temps revaloriser, donner plus de considération à ce travail. « Le chef de l’état doit d’abord redorer l’image des militaires, en donnant un salaire conséquent aux militaires et aussi en assurant une prise en charge des retraités, également avoir des écoles militaires dans chaque province pour que chaque six mois nous ayons des promotions qui se remplacent et la logistique sera plus facile » a-t-elle martelé.
Chantal Faida estime que si les femmes qui sont majoritaires en RDC s’associent aux forces de sécurité et si leur voix est entendue, en tout cas la paix pourra revenir.
« Il faut que les femmes donnent leur stratégie militaire. En terme de renseignement, les femmes sont mieux outillées et leur intelligence ou leur compétence sont exploités en terme d’intégration dans les instances décisionnelles. Malheureusement, les femmes sont sous représentées à hauteur d’environ 20% au sein des institutions, c’est vraiment insignifiant alors qu’on doit atteindre la masse critique minimum 30% pour que les voix des femmes sous les questions de paix et sécurité soit entendue comme stipule la résolution 1325 », à renchérir Chantal Faida, activiste des droits humains.
MMK