Le phénomène Yaka tofanda : « très prisé par les Kinois »

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Le phénomène « Yaka tofanda » qui signifie littéralement «viens et cohabitons », est un phénomène très accentué à Kinshasa.

Il consiste en ce qu’un homme et une femme vivent sous le même toit sans pourtant se marier coutumièrement, à l’état civil et recevoir une bénédiction de son église. C’est une relation amoureuse pour une vie de couple complète et y avoir des enfants.

Cette vie conjugale officieuse est aujourd’hui assimilée au mariage pour certains congolais. Et, plusieurs femmes vivent dans ces conditions sans pour autant se plaindre. 

Bon nombre de gens interrogés soutiennent ce phénomène qui, selon eux, est dû au manque de moyens financiers. 

La majorité des personnes dit n’avoir pas assez des moyens pour épouser légalement une femme au Congo. « Je n’ai pas un travail décent, comment voulez-vous que je puisse sortir plus de 1000$ pour le mariage », a dit Georges Luangwa mécanicien.

Même réaction d’un vieux monsieur de 73 ans, déjà grand père qui n’a jamais épousé sa femme. Il a laissé entendre que toute sa vie il a travaillé comme sentinelle, le peu qu’il gagne ne lui a pas permis de s’organiser pour un mariage.

« Bien que j’ai beaucoup aimé la mère de mes enfants et que je l’aime aujourd’hui encore, nous n’avons jamais pu nous rendre auprès de l’officier de l’état civil. Alors connaissant notre situation financière, nous avons misé sur notre amour pour vivre ensemble », a-t-il expliqué. Il a en outre souligné que s’il avait les moyens, il aurait réellement honorer cette femme qui l’a supporté pendant autant d’années.

Tous ne sont pas gênés par le fait de vivre avec une femme sans pour autant l’épouser en bonne et dû faire.

Alors que ceux de la capitale Kinshasa qui donnent l’impression de vivre dans des bonnes conditions n’arrivent pas à honorer leurs copines, les hommes de la province eux malgré leurs maigres moyens se battent pour épouser leurs femmes. 

Même si ce qui est demandé à Kinshasa pour la dot est de loin plus cher que ce qui est exigé par les familles à l’intérieur du pays, le mariage est d’abord une question de volonté et non d’argent.

Homme et femme complices se plaisent du phénomène « Yaka Tofanda », sans toute fois penser aux conséquences.

Sans un mariage dûment établi, la femme n’est pas en sécurité. Elle perd tous ses droits surtout à la mort du mari. Il faut également noter que tous ces hommes qui épousent leurs femmes n’ont pas nécessairement de millions. C’est souvent une question de volonté et d’organisation pour y arriver.

Alpha Ndamuso

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