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« Près de 6 millions de personnes sont des déplacés internes en République Démocratique du Congo, parmi eux 40% sont dans la province du Nord-Kivu. Des millions de personnes ont donc besoin d’une aide humanitaire d’urgence dans l’Est de la RDC« , c’est ce qu’a dit l’activiste Chantal Faida lors d’une interview accordé à pourelle.info.
Selon les propos de cette activiste sociale, l’Est de la République Démocratique du Congo est caractérisée par une situation humanitaire complexe du fait de la présence de nombreux groupes armés dans la province du Nord-Kivu où sévit des tensions intercommunautaires, des épidémies, des catastrophes naturelles et une pauvreté chronique. Des évaluations ponctuelles ne suffisent pas à identifier toutes les crises et leurs impacts sur les communautés dans l’ensemble du territoire. Par ailleurs, l’accès aux populations affectées est souvent limité par la situation sécuritaire, le mauvais état des infrastructures et des conditions géographiques difficiles.
Afin de pallier au manque d’information dans ces zones, Chantal Faida estime que la communauté internationale doit d’urgence apporter un soutien aux populations déplacées :
‹‹ La situation humanitaire reste préoccupante, nous déplorons le déplacement de près de 6 millions des personnes et le fait que ces dernières vivent sans assistance humanitaire, sans abri, sans vêtements, et plus de 27 millions des personnes sont en insecurité alimentaires ››, a dit Chantal Faida.
Cette dernière poursuit ses propos en faisant savoir que il y a limitation d’accès au Nord-kivu, la localité de Bunagana se vide de sa population dont la majorité se rend en Ouganda.
‹‹ Nous lançons un message à la Communauté Internationale en leur demandant d’apporter un soutien à la population réfugiée en Ouganda depuis juin 2022. La situation socio-économique du Nord-Kivu est vraiment précaire ››, a dit Chantal Faida.
Elle renseigne que les populations les plus impactées négativement sont notamment les enfants séparés de leurs parents, les femmes et jeunes filles, les personnes vivants avec handicap et les personnes du 3e âge. Ces personnes ont des besoins spécifiques notamment pendant leurs périodes de menstrues et pire, les sanitaires manquent également il y a donc urgence pour retablir la paix dans cette partie de la RDC.
Pour finir, l’activiste de droits humains suggère une creation de site pour l’encadrement des jeunes surtout pendant cette période où les élèves sont censés aller à l’école. Elle souhaite également l’instauration d’un site de police de proximité dans le camps de déplacés pour limiter les attaques.
Chantal Faida insiste également sur la mise en place d’un numéro vert qui permettra aux parents d’appeler les services appropriés pour identifier les enfants perdus, question de faciliter la réunification des familles en cas de dislocation.
Christian Mukaya
