Le 30 juin de chaque année,  la République Démocratique du Congo célèbre son accession à la souveraineté nationale et internationale. 63 ans après, plusieurs domaines de la vie nationale ne connaissent pas d’essor. C’est le cas de celui de la santé, particulièrement celle de la femme et de l’enfant. 

Approché, le professionnel de santé Stone MATONDO a brossé le tableau peu reluisant de la situation sanitaire de la RDC, particulièrement du traitement des maladies des femmes et la couverture universelle santé.

D’après lui, le système de santé de la République Démocratique du Congo avant et après l’indépendance, était calqué sur le système belge, C.à.d, qu’ il y avait trois niveaux : niveau primaire, niveau secondaire et niveau tertiaire.

*Au niveau primaire : il y avait des dispensaires dans des villages et des centres de santé un peu partout… dirigé par un infirmier titulaire, en présence d’un médecin généraliste.

*Au niveau secondaire : il avait des hôpitaux de référence dans chaque ville

*Au niveau tertiaire : il y a des cliniques universitaires ( Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani).

« En 1980, le pays a adopté la charte de Alma-Ata sur les soins de santé primaire. Les églises et les ONG sont venues en aide au gouvernement pour redresser le niveau des soins », a-t-il dit

Il ajoute que la politique sanitaire de la RDC est de promouvoir l’état de santé de toute la population en fournissant des soins de santé de qualité, globaux, intégrés et continus avec la participation communautaire dans le contexte global de la lutte contre la pauvreté.

Concernant les problèmes de santé publique en RDC, le docteur souligne que le Paludisme,le Choléra,les fièvres hémorragiques ou la rougeole constituent des maladies endémiques.

« L’accès aux soins et aux activités de prévention est difficile notamment pour les femmes et les enfants. La qualité des soins de santé dont bénéficie la population demeure faible et les indicateurs sanitaires sont inquiétants en RDC », a-t-il fait savoir.

Selon lui,  les femmes comme les enfants n’ont pas assez de moyens pour consulter un médecin spécialisé, à cause de la pauvreté. Voilà pourquoi la mortalité maternelle et infantile reste encore élevée au Congo et certaines femmes font recours aux charlatans de la soit disante médecine traditionnelle.

Ce professionnel de santé a évoqué la couverture santé universelle qui est encore au niveau du slogan en RDC.

Le principe à la base de la couverture santé universelle est que quiconque, riche ou pauvre, doit avoir accès aux soins dont il a besoin sans s’exposer à des difficultés financières. Or, nous savons comment la santé nous coûte les yeux de la tête. Tel qu’il le fait savoir.

Les personnels de la santé ne sont pas bien motivés et certains hôpitaux manquent d’équipements. Les plus grandes victimes restent toujours les femmes et les enfants.

« 63 ans après l’indépendance, nous devons changer notre système de santé », martèle le docteur Stone MATONDO.

Le Docteur Stone MATONDO a chuté en faisant comprendre que la femme n’est pas bien prise en charge par manque d’argent et de matériels.

Le cancer du sein et du col utérin est un ennemi redoutable de santé maternelle, mais, le gouvernement n’a pas encore mis de grands moyens pour lutter contre ce fléau.

Il ne reste qu’à croire que toutes les lignes vont bouger dans les jours à venir.

Précieuse Boyo

Précieuse Boyo

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