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Ils sont très nombreux, ces employés de l’État ou d’entreprises privées, à faire depuis quelques mois le constat que les travailleurs de différentes banques commerciales à Kinshasa ont développé la mauvaise habitude de glisser des billets de banque en mauvais état dans les liasses d’argent lors de la paie des salaires et la plupart de ces liasses sont souvent incomplètes en terme du montant qu’il faut payer.
Mais jusque là très peu de Congolais (es ) qui sont payés en franc congolais n’ont usé de courage pour dénoncer ouvertement cette situation qui bouleverse très souvent leurs programmes lorsqu’il sont appelés à s’acquitter de leurs tâches quotidiennes ou mensuelles, entre autres : payer le loyer, les frais scolaires ou académiques, les factures et bien d’autres.
Le desk économie du premier média des femmes en RDC, POURELLE.INFO, a rencontré une femme fonctionnaire de l’Etat, victime de ce phénomène depuis plus de cinq mois. Cette dernière, qui a requis l’anonymat, qualifie cela d’une manière de voler méchamment le petit peuple.
« J’ai constaté que souvent je ne reçois pas correctement le montant de mon salaire lorsque je pars récupérer mon argent à la banque. Pourquoi ? parce qu’il y’a non seulement beaucoup de billets qui sont en mauvais état, qui ne sont même pas utilisables dans les marchés mais aussi que je retrouve très souvent des billets manquant dans mes liasses, et je déduis que c’est purement du vol. Et lorsque tu veux revendiquer, ces travailleurs vont t’orienter à des procédures compliquées qui risquent de te fatiguer, c’est vraiment regrettable », a-t-elle dit.
À propos des liasses qui sont incomplètes, cette femme explique que ce qui pose le problème c’est le temps de vérifier ces liasses à la banque même et le nombre des petites coupures :
« Je perçois 1 000 000 de francs congolais en petites coupures des billets de 1000 francs congolais, soit 500 francs congolais comme salaire à la fin du mois. Mais j’ai remarqué que ces liasses très souvent sont insuffisantes en lingala, eko Kaka te !
Au lieu d’avoir 100 000 FC dans une liasse, souvent c’est 95000 . Et il n’y a pas le temps de le vérifier sur place et d’ailleurs ces banquiers sont toujours pressés dans leurs services, à tel point que c’est difficile de revendiquer sur le champ », a-t-elle expliqué.
Cette dernière invite donc les agents qui travaillent dans les différentes banques commerciales à Kinshasa à revoir leur manière de travailler qui doit être basée essentiellement sur l’honnêteté et non sur le vol.
« Je leur prie de rapidement cesser avec cette habitude qui n’est pas bon ! Ils sont souvent vêtus en veste, qu’ils se comportent alors d’une manière décente conformément à leur habillement, ils ne sont pas engagés pour voler mais c’est pour travailler honnêtement », a-t-elle conclu.
Espérons que cette plainte arrivera aux oreilles des personnes concernées afin que les choses changent positivement. Un adage dit d’ailleurs ‹‹ bien mal acquis, ne profite jamais ››.
Aggée CHUGA
