Femme architecte et activiste des droits des femmes : Voici comment Caroline Norah PINDI gère ces deux activités

Caroline Norah Pindi

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Avoir plusieurs activités à gérer ou travail à faire n’est pas toujours chose aisée. Mais à l’heure actuelle avec les défis de la vie, et certains problèmes à régler urgemment, certaines personnes sont contraintes de combiner 2, 3 ou plusieurs activités ou métiers.

Plusieurs femmes sont également dans cette lignée, notamment de la Congolaise Caroline Norah PINDI. Cette dernière est architecte, Présidente de l’Association des Femmes Architectes du Congo, AFARC en sigle, et aussi activiste de droit des femmes.

Au micro de votre média, elle a raconté comment elle fait pour combiner ses deux métiers, femme architecte et activiste des droits de femmes :

« La chose qui me motive le plus est la passion pour la lutte des droits des femmes et aussi pour l’architecture, qui est un métier noble auquel je pensais depuis ma tendre enfance à l’âge de 10 ans. Mais comment je fais pour concilier ces deux métiers ? C’est d’abord l’amour, la passion et l’organisation de mon temps. J’arrive à organiser mon temps de sorte que je travaille au moins deux heures par jour dans tous les fronts », a dit l’activiste et architecte.

Cette dernière a rajouté que l’architecture n’est pas un métier d’homme comme on le pense souvent. Mais il est vrai qu’on y trouve plus des hommes que les femmes et cela est dû au retard que les femmes ont pris pour pouvoir s’émanciper :

« Même à l’université les femmes ont commencé après les hommes ce qui a fait qu’il y ait un peu plus d’hommes en architecture. Et jadis dans nos familles, les parents voulaient que les filles choisissent une filière qui soit plus maternelle et non une filière où il faut prendre beaucoup de risques »,a-t-elle dit.

Pour répondre à la question de savoir si elle trouve le temps pour pratiquer l’architecture, Caroline Norah PINDI nous fait savoir que oui elle en trouve et avec son mari ils ont un bureau d’étude et une société de construction :

« Oui le temps on en trouve, déjà quand on peut on veut. J’ai eu la chance d’être marié à un architecte avec qui on a commencé l’université ensemble, pour finir mariés et on a 4 enfants. Ensemble nous avons créé un bureau d’études et une société de construction c’est-à -dire il y a le volet du bureau d’étude que je gère et le volet de la construction.

Pour ce qui est des marchés, ce n’est pas évident parce que les congolais, ainsi que ceux qui dirigent le pays, ont plus confiance à la main d’œuvre extérieure, c’est-à -dire aux architectes étrangers en lieu et place de promouvoir les architectes locaux, la main d’œuvre locale. Alors nous nous battons pour que nous soyons reconnus à notre juste valeur, que nous puissions rafler les marchés, nous avons besoin de construire notre pays car il nous a formé et il doit nous utiliser », a-t-elle martelé.

Pour ce qui est du nombre de femmes dans l’architecture Caroline PINDI Norah affirme que la République Démocratique du Congo a à ce jour une centaine de femmes regroupée au sein de la  structure qu’elle préside, l’Association des Femmes Architectes du Congo, AFARC en sigle. Ce ne sont pas toutes les femmes qui ont adhéré à cette structure, mais toutes les architectes qui pratiquent la profession en RDC sont inscrites au tableau de l’Ordre National des Architectes, ONA en sigle, c’est à dire qu’aujourd’hui toutes les femmes architectes ont leur numéro d’ordre.

Pour clore cet échange, Caroline Norah PINDI martèle qu’il faut démystifier cette profession, que le gouvernement congolais prenne des dispositions pour protéger les femmes architectes parce qu’elles sont souvent victimes de violences, de harcèlements sexuels et d’un certain nombre d’abus.

Pretty Nzazi

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