Exploitation sexuelle des filles dans les bistros à Kinshasa : Caroline Pindi condamne et appelle la population à dénoncer

Caroline Pindi

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Quelles mesures prendre pour mettre fin à l’exploitation sexuelle des jeunes filles dans les bistros à Kinshasa, capitale de la RDC ? Nous avons posé cette question à l’architecte et activiste des droits des femmes Caroline Norah PINDI.

Pour elle, les filles qui travaillent dans des bistrots ne savent pas que ce qu’elles vivent c’est de l’exploitation sexuelle, certaines pensent que ce sont les obligations du travail:

« Je suis au courant de ce que traversent les filles dans les bars ou certains milieux incongrus mais ça fait mal de savoir que ces dernières ne savent pas que ce qu’elles font c’est de l’exploitation sexuelle, la plupart pense que ce sont les exigences liées à leur travail, du genre que bon voilà si t’es une serveuse tu dois t’habiller de façon à exposer les parties intimes de ton corps pour attirer plus de clients. Ce sont des choses à dénoncer, nous devons agir de façon efficace pour mettre fin à ça, pour que nous puissions protéger nos enfants », a-t-elle dit.

Caroline PINDI souligne que la chose qui justifie cela c’est la misère, la recherche de l’argent facile, car aujourd’hui les parents sont clochardisés, ils sont devenus démissionnaires, c’est-à-dire ils laissent libre cours aux bêtises de leurs enfants et même quand ils veulent taper du poing sur la table ces enfants filles n’obéissent plus étant donné que certaines d’entre elles nourrissent leur maison avec l’argent obtenu de ce travail.

‹‹ C’est en partie la faute de la jeune fille mais je pense que les responsabilités sont partagées entre la jeune fille, les parents et le gouvernement. C’est bien dommage qu’une jeune fille prenne en charge ses parents car ils n’auront pas l’aisance d’exercer leur pouvoir sur elle  ››, a-t-elle regretté.

Par la même occasion, l’architecte propose ce que doit faire la société civile pour mettre un terme à cette situation :

« La société civile doit sensibiliser les jeunes et arriver à créer un programme d’encadrement pour les jeunes filles, c’est très important mais pour y arriver, les structures de la société civile doivent être financées, travailler en franche collaboration avec les ministères étant donné que ce sont eux qui encadrent ces dernières en mettant à la disposition des structures de la société civile tous les moyens financiers et logistiques pour sensibiliser la jeune fille et l’encadrer. Si vous connaissez une boite de nuit où les jeunes filles sont exploitées, il faut dénoncer. Nous devons travailler avec la population toute entière pour arriver à mettre fin à ce fléau » a-t-elle conclu.

Pretty Nzazi

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1 thought on “Exploitation sexuelle des filles dans les bistros à Kinshasa : Caroline Pindi condamne et appelle la population à dénoncer

  1. Mieux vaut tard que jamais,il n’y a du retard pour faire cette sensibilisation de l’éveil de conscience de nos jeunes filles félicitations madame Caroline

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