Conditions inhumaines d’accouchement des femmes prisonnières : Écoeurée, Bernis MAYAMONA en appelle aux autorités

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Vivre derrière les barreaux n’a toujours pas été agréable, encore moins pour une femme enceinte. Malheureusement, c’est le cas dans beaucoup de pays du monde et surtout en Afrique où les prisons ou maisons carcérales n’offrent pas de conditions optimales de vie. Les femmes détenues ou prisonnières en souffrent plus et parmi elles, certaines sont enceintes et lorsque vient le moment d’accoucher les conditions de naissance de ces bébés laissent à désirer.

Ce sujet révolte la juriste et activiste des droits des femmes Bernis MAYAMONA. Cette dernière qui vient en aide aux personnes incarcérées depuis quelques mois nous a parlé des conditions inhumaines dans lesquelles les prisonnières enceinte accouchent.

Elle a aussi évoqué les mesures que prévoient les textes pour mettre dans des bonnes conditions la mère et l’enfant, la mise en liberté provisoire de la maman, la prise en charge morale de ces femmes qui, pour certaines, seront peut-être contraintes de remettre leurs bébés entre les mains des membres de la famille ou autres dans le cas où les autorités le recommandent et enfin, ce qu’elle a prévu de faire elle-même pour venir en aide à ces femmes.

La vie des femmes qui donnent naissance en prison est différente de celle qui sont en liberté. Ce d’autant plus qu’elles sont en situation d’enfermement et vivent en dehors de la cellule familiale. Leurs rôles sociaux sont mis entre parenthèses. Leur présence étant considérée comme fondamentale, elles ne sont plus en mesure de s’occuper comme il faut de leurs enfants, à cause de leur détention. La mère détenue est séparée de sa progéniture qui peut être confiée à un parent ou à une tierce personne. Ce qui n’est pas le cas dans certains pays occidentaux où la séparation de la mère et de son enfant dépend de l’âge de l’enfant en question.

Leur vie affective se limite pour les unes à de simples visites qui durent à peine une heure dans des espaces non aménagés, pour les autres, certaines n’ont même aucun contact familial.

Selon Bernis MAYAMONA, en RD Congo son pays, les femmes incarcérées donnent naissance dans des conditions inhumaines, qui ne respectent pas les prescrits médicaux. Il s’agit notamment :

* De l’absence de sages femmes et de médecins ;

* Du manque des produits médicaux ;

* Du manque de matériels adéquats en cas de césarienne ;

* Du manque de salles d’accouchements appropriées ;

‹‹ Pour ce qui est des mesures pour mettre la nouvelle maman et son bébé dans des bonnes conditions,  on ne les retrouve malheureusement pas dans notre pays. Les responsables pénitentiaires n’en tiennent pas compte et la mise en liberté provisoire de cette femme enceinte ne dépend que du juge. Peut-être avec beaucoup de chances et un bon avocat, elle pourrait l’obtenir pour bien s’occuper de son enfant pendant un petit moment ›› a-t-elle précisé.

Bernis MAYAMONA estime qu’ Il y a également un point auquel les autorités pénitentiaires doivent  songer, c’est “la prise en charge morale ».

‹‹ Il faudrait dépêcher des psychologues pour accompagner ces femmes moralement car même bien qu’ ayant commis des infractions, elles restent humaines. Se séparer de son enfant, pour le remettre à un membre de la famille, ou à un proche, ou même des gens qu’on ne connaît pas, car étant obligé de le faire est très frustrant. Un enfant ne peut être élevé correctement qu’avec sa maman ››, a-t-elle martelé.

Notons que Bernis MAYAMONA, l’assistante des personnes incarcérées, tient cette fois-ci à venir en aide à toutes ces femmes accouchant dans des prisons, dans des conditions macabres. Elle compte pour ce faire leur apporter des équipements médicaux appropriés.

Précieuse Boyo

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