Campagne électorale pour les élections de Janvier 2024 aux Comores : Les candidatures féminines restent peu nombreuses

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L’archipel des Comores s’apprête à organiser des élections au mois de janvier 2024. Une présidentielle avec six candidats déclarés, tous des hommes et aussi des élections pour les gouverneurs, nous informe le site internet du média RFI.

Pour les trois postes de gouverneur en jeu, il y a 26 candidats dont une seule femme, Chamina Ben MOHAMED, cadre du parti au pouvoir qui ambitionne de diriger l’île de Mohéli. Sa présence singulière au sein de ce groupe largement masculin soulève des interrogations dans la société comorienne. De quoi se demander pourquoi si peu de femmes se présentent aux élections aux Comores ? S’agit-il d’un manque de compétences, d’une loi discriminatoire ou d’un machisme encore prégnant dans cet archipel, pays africain au Sud-Est du continent africain ?

Selon toujours RFI.fr, dans la pratique, aucune disposition légale n’entrave la candidature des femmes aux élections. Mais sur le terrain, la réalité diffère sensiblement, comme le souligne Me Maliza Youssouf Saïd Soilihi :

« En fait, ce manque peut être attribué à divers facteurs tels que des barrières culturelles, des stéréotypes de genre qui perdurent en dépit du fait que nous avons eu une femme à la fonction de gouverneur de l’île de Ngazidja. Finalement, la responsabilité de favoriser une participation équitable repose sur la société comorienne dans son ensemble, les partis politiques et les institutions gouvernementales » dit-elle.

Pour rappel, en 2017, la loi “Hadjira” visant à favoriser la participation des femmes en politique aux Comores, en instaurant notamment un quota de 30% des postes électifs en leur faveur, a été adoptée. Mais six ans plus tard, elle n’a toujours pas été promulguée par le chef de l’État comorien.

Hissane Guy, socio-activiste, appelle à une sensibilisation collective : « Les hommes ne sont pas prêts à laisser la place aux femmes. Donc, il faudrait qu’on se batte encore plus. Et insiste que désormais, il faudrait qu’on s’y attelle pour que la promulgation de la loi Hadjira soit faite, parce que le pouvoir, on ne l’a pas. Le pouvoir, on le prend. Est-ce que nous, femmes comoriennes, on est prêtes à les affronter ? À prendre ce pouvoir-là ? ›› dit-il.

Bien que Chamina Ben MOHAMED soit une exception, sa candidature est mal perçue par certains citoyens de ce pays insulaire. Par exemple, l’actuel gouverneur de Mohéli a déclaré dans les médias « qu’il n’était pas prêt à voter pour une femme ››.

Grâce NGOMA

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