Business de coiffure féminine à Kinshasa : Ariane MULUMBA nous raconte les avantages et difficultés de ce domaine de beauté

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Le secteur de la mode et de la beauté est devenu un domaine très lucratif dans le monde au vu des chiffres d’affaires annuels que font les acteurs et actrices de ce domaine. Et dans la mode et la beauté il y a notamment la coiffure qui est devenue le cheval de bataille quotidien pour des millions des femmes à travers le monde et particulièrement à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo.

Ces dernières s’arrangent toujours pour avoir une belle coupe sur la tête. Plusieurs jeunes femmes l’ont compris et se sont lancées dans la création des salons de coiffure féminine et en ont fait un business pour vivre. Nous avons échangé avec l’une d’elles à Kinshasa. Ariane MULUMBA, patronne d’un salon de coiffure dans la commune de Ngaliema. Depuis quand est-elle dans ce domaine ? Qu’est-ce qui l’a motivé à faire de la coiffure son activité économique, quelles en sont les difficultés ? Ariane MULUMBA nous a donné les réponses à travers cette interview.

POURELLE INFO: Plusieurs femmes congolaises et particulièrement Kinoises travaillent dans le secteur de la coiffure aujourd’hui, notamment vous Ariane MULUMBA, pourquoi avez-vous fait le choix de créer un business dans le secteur de la coiffure ? Est-ce une passion ou c’est quelque chose qui est arrivé par hasard ?

Ariane MULUMBA : Le Hasard n’existe pas dit-on… La coiffure est une passion car j’ai commencé à faire des tresses depuis toute petite. Bien que j’aimais ce métier, je ne me voyais pas évoluer dans ce secteur, vu les études universitaires faites, je me voyais être employée quelque part. Mais tout au long de mon cursus académique j’ai fait des formations sur l’entrepreneuriat et ceci m’a donné le goût de créer de l’emploi. Alors là il fallait choisir un secteur, avant de se lancer dans un projet, il faut faire une étude, d’où j’ai constaté le besoin de la femme congolaise qui tenait à garder ses cheveux naturels sans utiliser les produits chimiques pour les rendre souples. Ayant suivi une formation sur la protection des cheveux naturels, j’ai eu donc la réponse à ce besoin des femmes congolaises. Voilà pourquoi je me suis lancée dans ce secteur qui a toujours été ma passion depuis le bas âge.

P.I : Depuis quand êtes-vous dans ce domaine ?

Ariane M. : J’étais dans l’informelle depuis 2018. Et c’est en 2021 que j’ai créé ma petite Boîte “Salon de coiffure LovelyHair” qui a totalisé 3 ans ce 3 novembre 2024.

P.I : Du point de vue financier à combien estimez-vous votre bénéfice par semaine ? Par mois ?

Ariane M. : Cela dépend des périodes et surtout de comment nous travaillons en ligne (marketing, communication). Il n’y a pas de montant fixe.

P.I : Quelles sont les charges que vous avez ? Payez vous des impôts ? Payez vous des travailleurs ?

Ariane M. : Oui je paie les taxes. J’ai 4 travailleurs, j’ai des charges telles que le loyer,l’électricité, l’eau, les taxes et les employés. Là, ce sont les charges fixes. Nous avons aussi des charges spontanées, qui ne sont pas fixes.

P.I : Quels sont vos projets d’avenir ? Souhaitez-vous par exemple ouvrir d’autres salons de coiffure avec le temps ?

Ariane M. : Bien sûr que oui. Je souhaite que LOVELYHAIR s’étende non seulement à Kinshasa mais partout en RDC. Je voudrais former aussi des jeunes femmes dans ce domaine des coiffures purement africaines.

P.I : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce secteur de la coiffure ?

Ariane M : Les difficultés sont énormes, parce que déjà le niveau de vie social est très faible en RDC, on essaie de fixer les prix de nos services en tenant compte de cela. Aussi la femme congolaise est vraiment habituée à des coiffures occidentales, chaque jour nous faisons de notre mieux en montrant aux gens les avantages de porter une coiffure africaine.

P.I : Quels sont les avantages de travailler dans ce secteur de la coiffure ?

Ariane M : Ce secteur épanouie. Chaque jour vous rencontrez des nouvelles personnes, qui vous apportent la bonne humeur, la paix. Aussi se lancer dans le secteur de la coiffure et beauté, fait toujours gagner de l’argent, chose que tout le monde aime.

POURELLE INFO : Pour terminer avez-vous un conseil à donner aux jeunes femmes kinoises qui veulent se lancer dans la coiffure mais qui hésitent ?

Ariane MULUMBA : Jeunes Kinoises et Congolaises en général, n’hésitez pas à vous lancer dans la coiffure, c’est un domaine qui vous rend indépendantes. Mais ne vous lancez pas aveuglément. Faites une étude, innovez et avancez. Je vous soutiens à 100%.

Dave NGONDE

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