Birmanie : Appellé à comparaître, Aung San Suu Kyi livre un tout premier témoignage dans son procès

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Elle est en détention depuis le mois de février dernier. Aung Saan Su Kyi, icône de la lutte pour la démocratie en Birmanie, a comparu ce mardi 26 octobre 2021 dans son pays. 

La junte militaire contrôle le pays depuis le début du mois de février dernier, à l’issue d’un coup d’État qui a renversé le gouvernement démocratique mis en place, et dont Aung Saan Su Kyi était la Cheffe.

Lors de cette comparution, cette dernière a livré un premier témoignage dont le contenu n’a pas encore été divulgué. La junte verrouille totalement la communication autour de son procès qui se tient à huis clos. 

Aung San Suu Kyi est accusée de multiples infractions par les militaires qui mènent une répression sans merci contre leurs opposants depuis le coup d’État du 1er février.

Dans ce procès qui se déroule à l’abri des regards, la prix Nobel de la paix 1991, âgée de 76 ans et assignée à résidence à Naypyidaw lors du putsch, a selon une source, « fourni elle-même ses déclarations à la cour » en réponse aux accusations d’incitation aux troubles publics dont elle fait notamment l’objet et pour lesquelles elle avait plaidé non coupable en septembre.

Outre les accusations d’incitation aux troubles publics, Aung Suu Kyi est poursuivie pour une série d’infractions – importation illégale de talkies-walkies, violation des restrictions liées au Covid-19, sédition, corruption…Elle risque des dizaines d’années de prison.

Le contenu de son témoignage mardi 26 Octobre « ne peut pas être révélé » jusqu’à ce que le tribunal certifie ses déclarations, a précisé la même source en ajoutant que cela pourrait intervenir la semaine prochaine.

Le principal avocat de l’ex-dirigeante, Khin Maung Zaw, avait annoncé en mi-octobre ne plus avoir le droit de parler aux médias, aux diplomates étrangers et aux organisations internationales, relayant sur Facebook une ordonnance en ce sens du régime militaire.

Le putsch militaire du 1er février a mis fin à une brève parenthèse démocratique d’une décennie dans le pays. L’armée mène depuis une répression sanglante contre les opposants au coup d’Etat.

Nathan Diamwete

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