Bernis Mayamona invite toutes les filles mères désespérées à se relever et à se mettre en action 

fille mère

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Le phénomène des filles-mères est toujours d’actualité dans les sociétés africaines, notamment en RDC. Souvent les filles qui en tombent victimes sont engrossées à un très jeune âge et sont par la suite dévalorisées par leurs proches. Ces dernières ne sachant que faire à cet âge perdent espoir. À ce sujet, nous avons échangé avec Bernis MAYAMONA, juriste, activiste des droits des femmes, et Présidente de l’ONG “Donnons Sens à la Vie”. Nous lui avons interrogé sur comment peut se faire la réintégration de ces filles dans la société ? comment doit-on procéder ? tout en sachant que certaines n’ont plus confiance en elles même, ne connaissant pas leurs droits, elles se sentent inutiles et cela les affecte mentalement.

Selon Bernis MAYAMONA, ces filles doivent d’abord retrouver la confiance en elles et non compter sur qui que ce soit. Elles ont certes commis des erreurs soit par manque de tutelle, ou de parents , ou encore de moyens financiers. On peut également évoquer comme cause l’âge de la puberté que certaines évidemment traversent avec beaucoup de difficultés, mais cela ne fait pas d’elles des personnes sans utilités ! Elles peuvent se relever et travailler sur elles-même :

« Leur réintégration dans la société va nécessiter de la volonté, malgré les conditions que nous vivons dans le pays, les difficultés financières, les personnes autour de nous qui peuvent être combien décourageant, cela ne peut empêcher qu’elles prennent courage en commençant ne fût-ce qu’avec des travaux manuels comme les tresses, la vente des beignets, des jus… Ensuite avec les moyens de bord, elles pourront s’inscrire dans des centres de formation. il y’en a même qui sont gratuits, ou moyennant une petite somme d’argent . Ces filles mères ne doivent en tout cas pas se laisser faire », a dit Bernis MAYAMONA.

Cette dernière relève également le fait que ces filles mères auront besoin d’un accompagnement psychologique et surtout du soutien des membres de leurs familles respectives, pour celles qui en ont encore car ce n’est facile de se relever après une dure grossesse et un accouchement sans la compagnie de ses responsables ou parents. « Si cela n’est pas possible, elles doivent faire recours à elle-même comme leur propre source de motivation », a martelé Bernis MAYAMONA.

Ainsi donc, pour faciliter leur réintégration, Bernis MAYAMONA, femme ayant le souci des filles-mères, souligne que ces adolescentes ont besoin d’être écoutées et d’écouter les autres puisque c’est à travers les expériences des autres qu’on apprend.

« Surmonter les épreuves les plus difficiles est possible quand on met de la volonté. Et une fois ces épreuves surmontées, le grand travail sera de continuer à donner le meilleur de nous-même pour que notre progéniture ne connaisse pas la même vie. À ne pas oublier que les enfants font partie des plus grandes motivations de la vie», a-t-elle conclu.

Notons que Bernis MAYAMONA encourage toutes ces jeunes filles mères à se relever. Être mère à un très jeune âge, dans les pires conditions, n’est pas la fin du monde. Elle conseille aux filles de choisir d’élever leurs enfants de manière digne, en se battant pour leur survie et leur éducation comme une vraie femme. « L’option de faire la prostitution n’a été et ne sera jamais la bonne » a-t-elle conclu.

Précieuse Boyo

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