Au Gabon, les députées de la transition prônent la restauration des valeurs culturelles de la femme gabonaise

img-20240122-wa0067

Partager:

Une équipe constituée essentiellement de députées de la transition, dont Madeleine REVANGUE et Lidwine Staelle NGOUNDJI, la Présidente Afrique Plate-forme Mondiale des femmes Entrepreneuses (PLAMFE) et Fondatrice de l’ONG “Femmes Vertueuses” et du Réseau des Femmes de Valeurs, ont séjourné dans la ville du “Grand Blanc” (surnom de Lambaréné, au centre du Gabon ) au quartier Atsié, dans le 2e arrondissement de cette ville.

Elles y ont animé une conférence de presse sur la restauration des valeurs de la femme au sein de la société, de la communauté et de la famille, dan la salle de conférence du docteur et député de la transition, Séraphin AKURE DAVAIN. Celui-ci a souhaité la bienvenue à ses hôtes avant de déclarer ouverte la réunion qui a regroupé environ cent (100) femmes.

D’entrée du jeu, Lidwine Staelle NGOUNDJI a fait une comparaison entre l’ancienne et la nouvelle génération. Celle-ci a conduit à un diagnostic, mettant en évidence la perte des valeurs et l’inversion des valeurs par la nouvelle génération.

Selon elle, contrairement à d’autres cultures où les femmes sont facilement identifiables en tant que Maliennes, Sénégalaises, Congolaises, etc. Mais la femme gabonaise n’est pas identifiable lors des grands événements. «Nous voulons nous habiller, parler et agir comme les Européens ou les Américains. J’ai étudié en France, mais je n’ai jamais changé mon accent gabonais au détriment des autres. Nous sommes dans une période exceptionnelle où nous parlons de la restauration des institutions, mais aussi des valeurs », a déclaré la conférencière.

Celle-ci estime qu’il est essentiel de restaurer la famille en raison des nombreux problèmes sociaux actuels.

« Nous pensons que la famille ne remplit plus son rôle protecteur et éducatif, et nous voulons replacer la femme gabonaise dans son rôle d’éducatrice et de membre de la société ayant le devoir de transmettre les valeurs aux enfants », a conclu Lidwine Staelle NGOUNDJI.

En effet, selon plusieurs analystes, la femme joue un rôle de modèle, elle est une leader née et a plusieurs cordes à son arc. Elle doit travailler sur ses propres valeurs, les porter et les transmettre aux autres. Pour cela, il faudra faire une introspection personnelle et se tourner vers ceux qui portent ces valeurs. C’est ce qu’on appelle un travail inclusif, car personne ne peut le faire seul.

Pour sa part, Madeleine REVANGUE, députée, originaire de la province de l’Ogooué et des lacs, a reconnu que c’est grâce à un développement social inclusif et durable des zones rurales que les femmes parviendront à autonomiser les femmes et développer l’entreprenariat.

Elle a, à l’occasion, présenté son homologue députée, Lidwine Staelle NGOUNDJI, de la province du Haut-Ogooué, tout en rappelant qu’elles sont des députées nommées par le CTRI ( comité de transition ) et donc qu’elles n’appartiennent pas exclusivement à une province.

‹‹ Il est nécessaire de revenir aux fondamentaux et de retrouver la force et la fierté de nos familles, c’est-à-dire nos valeurs culturelles. Nous devons être capables de mêler le modernisme, la religion et la tradition pour créer une image digne de la femme gabonaise ›› , a précisé Madeleine REVANGU.

Notons que le message a été bien reçu, au vu de la qualité des échanges qui ont suivi les ateliers organisés. Les femmes de la région de Migové se sont exprimées librement. Les comptes rendus montrent clairement qu’elles ont compris et qu’elles souhaitent aller plus loin pour atteindre les objectifs qu’elles se sont fixées. Pour couronner le tout, les députées de la transition ont promis d’accompagner ces femmes sur une longue période de suivi et d’évaluation.

Christian MUKAYA

Mots clés :

Partager:

Articles similaires

Laisser un commentaire

Solverwp- WordPress Theme and Plugin