La journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale a été célébrée ce 23 mai à Kinshasa à l’hôpital Biamba Marie Mutombo, situé dans la commune de Masina.
Organisée par le Fond des Nations Unies pour la population, UNFPA, en collaboration avec le ministère de la santé, cette activité avait notamment pour but de faire savoir à l’opinion nationale que cette maladie, considérée par méconnaissance et préjugés, comme celle de la honte, est soignable.
Étaient présents à cet événement, le bourgmestre de la commune de Masina, l’administrateur de l’hôpital Biamba Marie Mutombo , le ministre de la santé et la ministre du genre, famille et enfant et sa vice, ainsi que le représentant du Représentant-Pays de l’UNFPA.
Prenant la parole en premier, le bourgmestre de Masina qui s’est dit honoré que l’activité se tienne dans sa juridiction a remercié l’assistance et leur a souhaité la bienvenue au nom de tous les Masinois. Ensuite ce fut le tour de l’administrateur de l’hôpital de s’adresser à l’assistance et surtout aux invités.
Puis, à son tour, le ministre de santé Jean-Jacques Mbungani a souligné l’importance de cette journée et la détermination du gouvernement congolais à lutter contre cette maladie. Le ministre de la santé a donné les chiffres des personnes touchées par cette pathologie en RDC et fait savoir les recommandations de son ministère au gouvernement pour lutter contre cette maladie. Il s’est engagé à vulgariser l’ensemble des recommandations venant des partenaires et de son ministère afin d’assurer une meilleure prise en charge des victimes.
Le représentant de Cheikh Tidiane, numéro 1 de l’UNFPA en RDC, empêché, a quant à lui souligné les causes de cette maladie, brossé le tableau des pays touchés dans le monde. ‹‹ Les pays riches sont moins touchées que les pays pauvres, la Covid-19 a même empiré les choses ››, a-t-il dit.
Il a fait savoir que l’UNFPA compte poser des actes pour lutter contre cette maladie dans les 26 provinces de la RDC, tout en précisant que Kinshasa et les autres provinces en bénéficient déjà.
Deux femmes victimes de cette pathologie se sont exprimées devant l’assistance, elles ont raconté à quel point elles ont été discriminées à cause de la fistule obstétricale, et ont remercié vivement les médecins de l’hôpital Mutombo de les avoir traitées. Elles ont ensuite reçu de la part des officiels, à titre symbolique, de kits de dignité offerts par l’UNFPA pour lutter contre la fistule.
Cette activité s’est terminée dans un autre hôpital à kinkole où les officiels et la délégation de l’UNFPA se sont déplacés pour remettre des kits à des victimes de la fistule obstétricale internées sur place.
Dave Ngonde