Le premier média des femmes en RDC a abordé quelques femmes couturières de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, sur les stratégies à mettre en place pour s’imposer rapidement comme couturière dans un terrain où il y a une concurrence remarquable.
Touchée par la pertinence du sujet, les couturières nous ont répondu avec précision en relevant quelques aspects fondamentaux qu’il faut mettre en place pour gagner de la clientèle et se créer un nom dans ce secteur de couture :
‹‹ Pour gagner rapidement les clients, j’expose les habits que j’ai cousu afin que les gens les voient en passant, et aussitôt ils les voient, ça leur donne envie de venir me laisser leurs pagnes pour coudre », a dit Esther KABONGO, experte en couture depuis 10 ans déjà.
De son côté, Keren MUHUNGU qui détient plus au moins 4 ans d’expérience dans ce métier de couturière, estime que sa passion est sa source de motivation dans le secteur, surtout face aux multiples concurrences :
« La couture est une passion pour moi au milieu de tant d’autres couturières, c’est pourquoi c’était facile de gagner la clientèle car mon esprit créatif et compétitif m’a permis de reproduire le même travail mais de façon plus détaillée. Je fais de ce métier de couturière un art, un chef d’œuvre, je le pratique avec plein d’innovations et j’y mets tout mon savoir dedans », a déclaré Keren MUHUNGU.
Miriam KIYEKA, couturière depuis 9 ans, affirme que pour elle, le bon accueil était la clé utilisée pour prendre une bonne allure sur le terrain professionnel :
« La première des choses, d’abord j’étais très accueillante pendant mes débuts dans ce métier et je proposais aux clientes les modèles que je réalisais, et après ils ont été acceptés. C’est ainsi qu’aujourd’hui j’ai gagné la confiance de plusieurs personnes », a-t-elle relaté.
Merveille MAWOMBO, elle, martèle sur sa stratégie du bon prix qui lui a permis de s’imposer et de gagner la confiance d’un grand nombre de clients :
« Dans mes 8 ans de carrière, j’ai gagné de la clientèle. Premièrement par la qualité de mes œuvres, je travaille toujours avec perfection et surtout avec beaucoup d’amour. Il y a aussi un autre facteur, c’est celui des prix, les miens sont toujours abordables, c’est ce qui fait que je reçois même les bébés parmi les clients. Et enfin il y a mon hospitalité : je reçois toujours mes clients les bras ouverts avec beaucoup de gentillesse », a-t-elle dit.
Par ailleurs, ces femmes couturières de Kinshasa ont également prodigué des conseils aux jeunes filles qui envisagent devenir couturières mais qui hésitent à cause de la concurrence des fois déloyale sur le terrain :
« Il ne faut pas avoir peur du métier de couturière, au contraire il faut l’aimer, car à ce travail vous ne manquerez de rien, surtout si vous maîtrisez vraiment le travail. C’est ainsi que le respect s’impose. Les filles doivent accepter de prendre des risques et d’affronter la concurrence. Il suffit juste de porter à cœur ce métier , élargir son imagination donc avoir l’esprit créatif, de recherche, car cela est vraiment nécessaire pour être une bonne couturière. La confiance en soi et le courage sont les grands points de départ . Il ya aussi, l’aspect du sentiment de fierté que l’on ressent lorsque l’on monte un établissement de mode et l’on voit ses créations portées par plusieurs. Ceci vous offre un sentiment d’indépendance », conseillent-elles.
Sachez que les couturières sont celles qui donnent de l’harmonie dans le monde, elles sont, surtout en Afrique, parmi les personnes qui participent à la propagation des valeurs socio-culturelles du continent noir vers d’autres continents.
Actuellement plusieurs femmes ont pu s’imposer dans le secteur de la couture grâce à leur esprit de combativité. Comme le dit un célèbre passage de la bible « celui qui regarde le vent ne peut pas moissonner, celui qui regarde les nuages ne peut pas récolter ».
De manière plus explicite , nous sommes dans un siècle de challenge, de combativité, alors, osez chères futures couturières !
Ézéchiel NGAMANIA