Voici le rapport du GEC et Ebuteli sur la Représentativité de la femme à l’Assemblée Nationale

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En République Démocratique du Congo, “les femmes représentent 51 % de la population », selon les données de 2019 de l’Institut national des statistiques. Bien qu’elles soient majoritaires dans le pays,  les femmes sont sous-représentées. 

A l’Assemblée nationale, sur les 500 sièges, seulement 13,2 % sont occupés par des femmes, selon une enquête menée par le Groupe d’étude sur le Congo, GEC, et Ebuteli sur le baromètre Talatala.

Ce document précise que si depuis quelques années, la RDC s’est dotée d’un arsenal législatif tendant à promouvoir l’égalité des sexes, la mise en pratique de ces textes reste problématique.

Actuellement, l’Assemblée Nationale compte 66 femmes députées qu’au début de la législature lorsqu’on n’en comptait que 50, selon le classement de l’Union interparlementaire qui rangeait alors le pays à la 163ème place.

Malgré l’invalidation du mandat de Marie-Ange Mushobekwa et la nomination de la députée Mireille Masangu au gouvernement Sama Lukonde 2, la suppléance a beaucoup aidé les femmes députées à améliorer leur taux au sein de l’hémicycle. Même si ce dernier était déjà supérieur à 8,9 % et

à 8,4 % des législatives précédentes. Au moment où nous écrivons ces lignes, 23 suppléantes sur 91 au total sont des femmes. Seulement 4 députées femmes titulaires ont été remplacées par des suppléants hommes.

Le siège de Mireille Masangu reste vacant jusqu’à la validation des pouvoirs de sa suppléante. Ce qui portera le nombre des femmes députées à 66.

Le GEC et Ebutelli se sont interrogés pour savoir d’où viennent ses 66 députées nationales.

Selon leur enquête, les postes à responsabilités sont de moins en moins accessibles aux femmes à la chambre basse du parlement. Sur les 66 femmes présentes à l’Assemblée nationale, seulement sept occupent des postes à

responsabilités.

Le bureau comprend deux femmes dont la rapporteure adjointe, Colette

Tshomba, et la questeure, Angèle Tabu.

Le comité des sages est présidé par la députée Marie-Ange Lukiana, secondée par Caroline Bemba, élue de Gemena.

Par ailleurs, seule la commission genre, famille et enfant est dirigée par une femme, Christelle Vuanga, secondée par Mamie Agigba.

La députée Liliane Ngoie est vice-présidente de la commission environnement, tourisme, ressources naturelles et développement durable.

Signalons que sous la présidence de Jeanine Mabunda à l’Assemblée nationale, à part la

commission genre, famille et enfant et le comité des sages, une autre femme, Jaynet Kabila, dirigeait la commission défense et sécurité. Il en était de même de la commission droit de l’homme, à l’époque dirigée par Christelle Vuanga.

Certains pourraient alors être tenté de dire

qu’avec le retour d’un homme au perchoir, les chances d’avoir les femmes à des postes de responsabilités ont été amoindries.

Depuis septembre 2020, le Groupe d’étude sur le Congo, centre de recherche indépendant basé à l’Université de New York, et Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC, travaillent sur le projet Mukalenga Wa Bantu, qui vise à recréer le pacte social entre les gouvernants et les gouvernés.

Dans ce projet, Talatala, le baromètre de l’activité parlementaire et de l’action du gouvernement, a été mis en œuvre.

Le baromètre cherche à mettre la lumière sur l’activité parlementaire des députés nationaux congolais mais aussi à suivre l’action du gouvernement dans les secteurs de la lutte contre la corruption, de la réforme du secteur de sécurité et de la justice.

L’activité parlementaire que Talatala suit s’articule principalement autour du travail législatif du député, c’est-à-dire proposer et voter des lois, et de sa mission de contrôle du gouvernement et des entreprises publiques, les établissements et services publics .

Dave Ngonde

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