La tracasserie routière de la part des éléments de la Police Nationale Congolaise est devenue monnaie courante dans les villes de la RDC principalement à Kinshasa. En sont victimes non seulement les personnes à mobilité normale mais aussi celles vivant avec handicap. Et pour preuve une femme handicapée a été victime de cet acte à Kinshasa ces dernières heures comme le montre une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. En effet, dans cette vidéo l’on voit les éléments de la Police Nationale Congolaise débrancher les bornes de batterie et la plaque d’immatriculation du véhicule d’une femme handicapée pour des raisons non connues mettant ainsi cette femme dans une situation empêchant son déplacement.
Cet acte a touché l’ONG “Forum des Éducatrices Africaines”, FAWE RDC qui l’a dénoncé avec fermeté et à travers son coordonnateur national Arnold Selenge l’a qualifié de « honteux » pour la Police Nationale Congolaise :
« FAWE RDC, dénonce le mauvais comportement des agents de la Police de Roulage à l’endroit de la femme handicapée. Quel que soit l’infraction, les agents de la police ne doivent pas agir de la sorte. Car cette femme est une personne à mobilité réduite. Il faut noter que même si cette femme a commis une infraction de circulation, la police n’a pas le droit de détruire sa voiture en coupant les fils des bornes de la batterie et en enlevant la batterie de sa voiture. C’est une destruction méchante qui est condamnée par la loi », a dit Arnold Selenge.
Au nom de l’ONG FAWE RDC, ce dernier a fait savoir qu’il ne souhaite pas voir ces éléments de la police débarquer à la télévision pour demander pardon afin d’échapper à la justice congolaise car pour lui cet acte ne doit pas rester impuni par la loi.
Ainsi il appelle le commissariat provincial de la Police Nationale Congolaise ville de Kinshasa et à la justice militaire à se saisir de ce dossier à fin que les auteurs répondent de leurs actes car ayant terni l’image de la Police Nationale Congolaise.
« Nous profitons aussi de cette occasion pour demander au Ministre des Droits Humains, de se saisir du dossier. Nous sommes dans un État de droits et nul n’est au dessus de la loi », a-t-il martelé.
Avec une âme de citoyenneté, l’ONG FAWE veut ainsi réveiller la conscience du commissariat provincial de Kinshasa à protéger les personnes à mobilité réduite en République Démocratique du Congo.
Il sied de signaler que le FORUM DES ÉDUCATRICES AFRICAINES, FAWE en sigle , est une Organisation Non Gouvernementale qui lutte pour l’éducation de la jeune fille africaine. Il est dirigé par l’Honorable Louise Mayuma Kasende qui en est la Présidente Nationale.
Nathan Diamwete