Dans la nuit du 29 au 30 décembre 2024, la commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, a été le théâtre d’une incursion meurtrière des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF). Quatre femmes ont tragiquement perdu la vie, suscitant une vive émotion au sein de la communauté locale.
Selon des sources sur place, la première victime a été abattue dans l’huilerie du village de Matombo, tandis que les assaillants se sont ensuite attaqués aux habitations des trois autres femmes. Cet acte de violence soulève de nouvelles inquiétudes concernant la sécurité des populations dans cette région déjà marquée par des conflits récurrents.
Philippe Muzaliwa, président de la société civile d’Oicha, a exprimé son indignation face à ces meurtres. Dans une déclaration à PourElle.Info, il a appelé à une action immédiate des forces de défense et de sécurité : « Nous demandons aux services de l’ordre de réinvestir les positions abandonnées, car c’est cette absence qui permet aux rebelles de circuler librement. »
La situation a également engendré un déplacement massif des habitants vers des zones jugées plus sécurisées. De nombreuses femmes, craignant pour leur sécurité, passent désormais leurs nuits sur des balcons, s’exposant ainsi à de multiples risques sanitaires.
Cette tragédie met en lumière l’urgence d’une réponse renforcée face à l’insécurité persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Les appels à la protection des civils se multiplient, alors que la communauté nationale et internationale est interpellée sur la nécessité d’une action concertée pour rétablir la paix dans cette région meurtrie.
Esaïe Kyalwahi