Le 19 juin dernier le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a lancé la campagne dénommée « Tolérance Zéro contre les Violences Sexuelles Basées sur le Genre », VSBG en sigle. Dix-huit jours après ce lancement, la rédaction de pourelle.info a interrogé quelques congolais lambda pour savoir si ils sont au courant de cette campagne et ce qu’ils en comprennent.
Après plusieurs questions posées à des femmes et hommes dans les rues de Kinshasa, triste est de constater que plusieurs d’entrée eux n’ont pas entendu parler de cette campagne et n’en savent rien.
Estelle, jeune étudiante à Kinshasa,
‹‹ Je ne suis au courant de rien, et je ne connais pas ce que signifie la campagne tolérance zéro sur les VSBG. À moins que vous m’expliquiez, et vous fassiez la même chose avec toutes les filles qui sont ici, parce que je vous assure que personne n’est au courant de cette campagne ››, a t-elle dit.
D’autres personnes pensent qu’il n y a pas assez de vulgarisation pour mettre les Congolais au parfum de cette campagne. C’est ce que dit Naomie, etudiante également. Elle déplore le manque d’une bonne politique de vulgarisation de la part des autorités du pays :
‹‹ Le problème avec notre pays est que l’on considère que les médias, les radios, les chaînes de télévision sont les seuls moyens qui peuvent relayer l’information et on oublie que c’est pas tout le monde qui a une télé, un téléphone Android, une radio etc. et même ceux qui en ont sont butté au problème d’électricité. Les personnes habilitées doivent passer dans les écoles, les universités, organiser des journées de réflexion pour expliquer aux congolais, ce qu’est la Tolérance Zéro contre les VSBG. Mais, hélas, nous aimons encaisser l’argent et rien faire après ››, a-t-elle déplorée.
Au vu de ces réponses, la campagne Tolérance Zéro contre les VSBG lancée depuis le 19 juin 2021 mérite d’être sérieusement vulgarisée afin que les Congolais la comprennent et s’en approprient.
Olivier Mukengeshayi