Les enfants sont d’une grande importance dans la société et une bénédiction pour la famille. En Afrique de manière générale, si un couple n’arrive pas à concevoir après l’officialisation de leur union, ce dernier est parfois traité de tous les maux et reçoit la pression ou des critiques venant parfois de leurs familles respectives, de leurs amies ou collègues de travail, ce qui pousse, dans certains cas, des couples ( notamment les moins forts mentalement et spirituellement ) à se séparer.
Cette situation de manque d’enfants crée une frustration au sein du couple et dans la plupart des cas c’est la femme qui est accusée d’être à la base de ce fait, mais est-elle toujours la cause? Pour ce faire, nous avons interrogé certaines femmes à Kinshasa sur ce qu’elles pensent de cette situation et quels conseils peuvent-elles prodiguer aux couples qui sont dans ce cas.
Solange MANDOKO, agent à la Fonction publique en RDC, estime qu’il faut d’abord trouver en amont les causes qui pourraient être à l’origine de cette non procréation au sein du couple :

« Les conjoints doivent connaître leur état de santé afin de déceler s’ils sont compatibles ou non et en cas d’incompatibilité ou de problème de santé, ils sont appelés à suivre un traitement approprié et s’il n’y a aucun problème de santé la seule solution qui reste est la prière et la patience », a-t-elle souligné.
Mais est-ce une obligation qu’un couple ait directement des enfants aussitôt après le mariage ? La question a été posée au Docteur Corine SONIA. Pour elle un couple nouvellement marié doit adopter des bonnes attitudes et habitudes pour permettre l’arrivée d’un enfant, mais aussi les conjoints, lors de la première année du mariage, ne doivent pas stresser à l’idée d’avoir à tout prix un enfant car c’est difficile de concevoir dans cet état.
Selon cette femme médecin pour être déclaré stérile il faut plus au moins une durée de 2 ans sans concevoir.

Le docteur Corine SONIA suggère aux couples, pour faciliter la venue des enfants, de soigner leur régime alimentaire et d’être actifs sexuellement. Mais au cas où la femme a des antécédents d’avortements, cette dernière devrait alors chercher à connaître en profondeur l’état de son utérus.
Autre point de vue recueilli c’est celui de l’avocat Patty Olivier BUELA. Pour lui « il faut accepter la situation pour éviter de devenir aigri et ensuite tout remettre entre les mains de Dieu ». Le juriste BUELA a fait un témoignage ayant trait aux parrains de son couple. Celui-ci n’a jamais eu d’enfants mais mène une merveilleuse vie en harmonie et avec beaucoup de complicité avec son épouse.
Pour Patty-Olivier BUELA la famille et la société parleront toujours en bien ou en mal et il ne faut jamais attendre d’elles un point de vue toujours positif sur cette situation.

Ainsi l’avocat BUELA a demandé aux couples en manque d’enfants de ne pas laisser la porte ouverte aux médisances qui pourraient être une source de malaise dans le foyer et peuvent conduire au divorce.
Christelle LABU