Au Siège des Nations, lors de la 77e session de l’Assemblée générale mardi 20 septembre 2022, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, n’a pas seulement parlé de la situation sécuritaire à l’Est de pays, en indexant le Rwanda de Paul Kagame qui soutient le M23, mais il a aussi évoqué la situation socio-économique de la RDC, partant des progrès réalisés depuis son avènement, en passant par les objectifs assignés par le gouvernement congolais jusqu’au volet environnemental, avec l’Appel d’Offre lancé le 28 Juillet dernier pour l’exploitation de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, dans la Province du Nord Kivu.
Sur cet aspect des changements climatiques, Félix Antoine Tshisekedi a relevé les deux problèmes fondamentaux que pose la gestion des changements climatiques. D’abord, la mise en œuvre des instruments juridiques et financiers issus des négociations internationales dans le Cadre des différentes Conférences des Parties à l Accord des Nations Unies sur le Climat (COP), et puis la transition énergétique. C’est ici où le Président Félix s’est attaqué à l’exécution sélective des engagements souscrits par les pollueurs.Il a présenté la RDC comme pays à compter parmi les principaux producteurs des minerais stratégiques essentiels à la transition énergétique et qu’il était temps de compenser les efforts fournis par les pays moins pollueurs.
Concernant particulièrement les 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, le Chef de l’Etat a ,noir sur blanc ,montré qu’aucun instrument juridique n’interdit la RDC d’exploiter ses propres richesses : « Il convient de rappeler qu’aucun instrument juridique international pertinent ratifié par la RDC ne lui interdit d’exploiter ses ressources naturelles pour cause de protection de l’environnement ou par crainte de l’aggravation du réchauffement de la Planète ». C’est ainsi que, pour Félix Antoine Tshisekedi, l’exploitation de ces blocs pétroliers et gaziers va aider à booster l’économie nationale , par la création des richesses liquides et des emplois : « Le gouvernement de la RDC s’est fixé comme objectif, d’exploiter ,dans le respect des normes environnementales, les ressources naturelles du pays et de les transformer localement pour leur donner de la valeur ajoutée, et booster l’économie Nationale, notamment par la création des richesses liquides et des emplois afin d’améliorer les conditions de vie des populations congolaises ».
Sur le plan économique encore, le Président de la République a plaidé non seulement, pour la concrétisation de la proposition faite par la Conférence de Paris sur la relance économique post -covid 19 en Mai 2021, pour la cession par les pays riches d’un pourcentage des DTS, Droits de Tirages Spéciaux au Fond Monétaire international (FMI), mais aussi pour l’allègement du fardeau de la dette des pays à faibles revenus .
C’est sous le chapitre des efforts fournis par la RDC, que Félix Antoine TshisekedI a épinglé le dynamisme du secteur minier qui a accéléré le rythme de la création des richesses : « En dépit de la conjoncture économique mondiale difficile par suite des effets de la pandémie de COVID-19, la RDC a enregistré des progrès remarquables en terme de croissance économique. Le rythme de création des richesses s’est accéléré en 2021 grâce particulièrement au dynamisme du secteur minier dont la croissance de la production est passée de 1,0% en 2019 à 10,1% en 2021, par suite de la bonne tenue des cours du cuivre et du cobalt sur le marché international ».
Pour rendre les conditions socio-économiques viables, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, n’a pas manqué de citer la lutte contre la pauvreté et la promotion du bien être collectif comme son cheval de bataille. Et pour lui, l’agriculture reste la préface obligée pour combattre la faim et l’insécurité alimentaire.
Jean Pierre Katenda
