Semaine Internationale de la surdité : Le village Bondeko Libanga encadre les PVH auditif, mental, visuel et moteur

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Le monde entier a célébré ce 23 septembre 2022, la Journée Internationale des langues des signes, et qui sera suivie immédiatement de la Semaine Mondiale de la Surdité. Et pour cette année  2022, c’est autour du thème , « L’unité générée par nos langues des signes ».

Aux Villages Bondeko que nos reporters ont visité dans la Commune de Kinshasa, quatre catégories de handicap s’y retrouvent pour l’enseignement de qualité, dispensé par des spécialistes.

Abbé Zéphyrin Nsimba, Coordonnateur des Écoles d’enseignements spécialisés aux Villages Bondeko, nous détaille ces catégories de handicap : « Avec 32 ans de vie sacerdotale, j’ai consacré 30 ans au service des personnes vivant avec handicap, comme une deuxième vocation, étant spécialiste dans l’enseignement spécialisé. Aux villages Bondeko, nous avons quatre catégories principales de handicap que nous encadrons :le handicap auditif( les sourds), le handicap mental ou des personnes qui ont des problèmes de quotient intellectuel et de compréhension, le handicap visuel et le handicap moteur ou physique » a-t-il précisé.

Concernant la langue des signes  , Abbé Zéphyrin Nsimba précise que, les personnes malentendantes  ont besoin de  communiquer comme des personnes ordinaires. C’est pourquoi ils utilisent les signes puisés dans la culture : « C’est une minorité culture. Ces personnes malentendantes utilisent les moyens naturels pour communiquer, qui  sont des signes que nous retrouvons dans notre vie quotidienne, dans notre culture ».

Pour sa part, Chantal Matumona  Lufutu, Directrice au Village Bondeko Libanga, a relevé que « la difficulté majeure de cet enseignement spécial est la communication, la transmission de la langue des signes par les enseignants débutants, car il y’a des mots qui les échappent ». C’est pourquoi, en tant que Directrice, Chantal Matumona Lufutu recommande aux enseignants d’utiliser toujours les matériels didactiques ,pour permettre aux enfants de voir, de toucher, de palper, de manipuler les objets, en vue de conformer les mots aux objets. 

Etant femme, la Directrice Chantal Matumona Lufutu dit aimer ses enfants et faire ce travail avec amour : « Le handicap n’est pas une fatalité. L’enfant avec handicap doit être aimé, envoyé à l’école pour apprendre, et l’enseignant doit fournir l’effort de comprendre leur psychologie. Ces enfants avec handicap doivent étudier pour devenir des personnes utiles  dans la société » a-t-elle martelé.

Dans cette logique, une enseignante en 4e Primaire au village Bondeko, Bénédicte Lotika, est elle-même malentendante. Elle a étudié dans cette même école de Bondeko, depuis la Maternelle, et à ce jour, elle est enseignante dans cette même école, ce qui l’a rendue utile pour la société.

Rappelons que cette Journée Internationale des langues des signes, a été célébrée pour la première fois, le 23 septembre 2018, sous le thème, « Avec la langue des signes, tout le monde est inclus ».

La Fédération Mondiale des Sourds( FMS) regroupe 135 Associations Internationales des personnes sourdes. A ce jour, la FMS avance le chiffre de 72 millions des personnes qui sont sourdes dans le Monde et plus de 80% vivent dans les pays en développement. Et la date du 23 septembre est celle de la création de la Fédération Mondiale des Sourds.

Jean Pierre Katenda 

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