La ville de Lodja est l’une des Villes de la province du Sankuru, la plus importante en termes démographique, stratégique et des ressources, car elle se situe au croisement des territoires du Sankuru.
On y parle principalement l’otetela.
Cependant, dans cette ville, le centre pénitentiaire n’existe que de nom.
La prison de Lodja, construite à l’époque coloniale est à ce jour dans un état de délabrement criant.
Tout est moisis. Le bâtiment des différentes Cellules a quasiment disparus. Le seul bâtiment qui reste ne sert qu’à garder les prisonniers dans un petit local, avec une porte en bois. Sur place, on se croirait dans un champs.
Dans le petit local où sont incarcérées les femmes, c’est encore pire. Les prisonnières dorment à même le sol, n’ont même pas des draps ni même de quoi manger. Elles manquent quasiment de tout. Chacune de prisonnière compte sur les membres de sa famille pour avoir un pagne afin de dormir dessus mais aussi pour avoir de quoi mettre sous la dent.
Une situation désolante que dénonce la Directrice de cette prison de Lodja. Elle indique qu’au lieu d’être en sécurité, les prisonniers sont en insécurité totale.
« Nous sommes délaissés depuis des années. Cette prison manque même du savon pour les détenus et de fois pour leur donner à manger, c’est les personnes de bonne volonté et les églises qui apportent de temps en temps de vivres aux prisonniers. Nous soufflons énormément », a-t-elle dit.
La directrice de la prison de Lodja a révélé que c’est ce qui justifie l’évasion dernièrement des 25 prisonniers qui ont ouvert un trou dans leur cellule.
Selon elle, même les militaires commis pour la sécurité de cette prison ne sont pas payés, et ne reçoivent même pas de primes. Pour manger pendant la garde, c’est un vrai problème.
La Directrice de la prison de Lodja sollicite l’intervention des autorités du Gouvernement Central. « Que les autorités jettent aussi un regard à la prison de Lodja. Il faut construire un autre Centre de détenus et nous envoyer la ration alimentaire mensuellement, sinon nous allons tous disparaître », conclut elle.
Maguy Mbuku Muzembe