Les femmes des médias ont pris part au café de presse organisé par le réseau des journalistes pour la santé sexuelle et de la reproduction.
Au cours de ce séminaire, le lundi 19 Avril, ils ont parlé du « Rôle des médias dans la lutte contre la mortalité maternelle due aux avortements clandestins ».
Ce moment d’échanges entre les experts de Ipas et journalistes a permis de ressortir l’ampleur de l’avortement en RDC, le protocole de Maputo et aussi la conception des messages de vulgarisation.
Dans son speech, le Docteur Rachel Yodi, conseillère au programme national de santé de la reproduction, a fait savoir à ces femmes des médias que chaque année, près de 22 millions des grossesses aboutissent à un avortement non sécurisé dans le monde.
« Les avortements clandestins provoquent l’infirmité de 8 millions des femmes et le décès d’au moins 50.000 femmes, selon l’OMS».
Pour elle, en République Democratique du Congo, les avortements clandestins représentent la deuxième cause de mortalité maternelle. Tout simplement parce qu’ils sont généralement pratiqués dans des conditions non sécurisées. Les victimes sont souvent les femmes en âge de procréer, y compris les adolescents.
De son côté, Chantal Kabasua, journaliste des Droits humains a parlé du cadre légal de l’avortement en RDC. Au-delà de la pensée du législateur en élaborant la loi transcrite dans le code pénal en 1940, elle a fait remarquer que la même loi est demeurée rigide sur les questions liées aux avortements.
Jean-Claude Mulunda, directeur Pays de l’ONG IPAS, qui a apporté un appui au RJSSR pour l’organisation de ce café de presse, a noter l’importance de la maîtrise des questions de droit en santé sexuelle et reproductive, du protocole de Maputo et de la loi congolaise dans la conception des messages de vulgarisation. Il a par la même occasion invité les journalistes à mener des investigations à ce sujet.
Après des échanges sur le rôle des médias face à ce fléau, Bibiche Mbete, coordonnatrice du Réseau de journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR), a appelé les participants à prendre conscience du rôle qu’ils peuvent jouer face au danger des avortements clandestins.
Elle a aussi mis l’accent sur la sensibilisation des jeunes à faire recours aux différentes méthodes contraceptives pour éviter des grossesses non désirées. Bibiche Mbete a inviter les femmes des médias à lutter contre la mortalité maternelle due aux avortements clandestins en RDC à travers leurs productions.
Elie Mbombo